Billet d’humeur : À quand de vrais pneus en F1 ?

Billet d'humeur Allemagne 2016
La médiocrité des pneus Pirelli a une nouvelle fois empêché les pilotes d'attaquer en course.
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De retour au calendrier après un an d’absence, le Grand Prix d’Allemagne n’aura pas suscité un fol enthousiasme auprès d’un public germanique pourtant sevré de Formule 1 depuis le succès de l’enfant du pays Nico Rosberg en 2014. Fade au possible, ce douzième rendez-vous de la saison aura même une nouvelle fois illustré à quel point la catégorie reine s’est fourvoyée en voulant redynamiser artificiellement le spectacle en piste. Cible des principales critiques ? Pirelli et ses pneus « chewing-gum » intolérants à la moindre attaque. Constamment obligés de surveiller leurs gommes au lieu de chercher à flirter avec les limites de leurs machines, les pilotes ont une énième fois dû se résoudre à une longue procession sur l’ancienne piste d’essais de Mercedes. Comble du grotesque, les Ricciardo, Vettel et Alonso ont commencé à gérer la dégradation de leurs pneus au bout de seulement deux ou trois tours, la « faute » au vieux tarmac d’Hockenheim beaucoup trop abrasif pour les enveloppes italiennes. La faute surtout au manufacturier transalpin et à son incapacité à produire des gommes vraiment dignes de la catégorie pinacle du sport automobile. Adoptés à la demande expresse des équipes il y a quatre ans de cela, ces pneus à la faible durée de vie ont finalement eu l’effet inverse de celui escompté. À défaut d’avoir rabiboché les passionnés avec leur discipline de prédilection, ils seront surtout parvenus à dégoûter tous ceux qui admiraient jadis le caractère endiablé d’un Grand Prix. Devenues au fil des années de vraies courses à l’économie, il suffit pour s’en convaincre de chiffrer le nombre aberrant de pièces (moteur, boîte de vitesse, batteries, MGU-K,…) soumises aux affres d’une pénalité sur une F1 moderne, les manches du championnat du monde ont également perdu au gré de restrictions réglementaires toujours plus prononcées tout le sel des véritables sprints qu’elles étaient devenues à l’aube des années 2000. Alors messieurs de chez Pirelli, à quand de vrais pneus en F1 ?

Andrea Noviello

 

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1 Comment

  1. À quand de vrais pneus en F1 ?
    Quand la bande des Whiting, Todt et Bernie passera la main, je le crains..
    Et si Tilke se passionnait d’un coup pour le point de croix, ce serait parfait !

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