
Seizième du classement pilotes au moment d’arriver en Principauté, Oliver Bearman veut capitaliser sur son bon début de saison pour retrouver la zone des points à l’occasion d’un Grand Prix de Monaco qu’il s’apprête à disputer pour la toute première fois à l’intérieur du baquet d’une Formule 1.
L’an dernier, il avait émerveillé le paddock lors d’une pige tout particulièrement réussie à Djeddah (Arabie Saoudite) en remplacement d’un Carlos Sainz terrassé par une vilaine crise d’appendicite. Entré par la grande porte dans l’univers impitoyable de la Formule 1, Oliver Bearman a depuis troqué sa rutilante combinaison Ferrari pour une plus discrète tunique Haas, l’écurie américaine décidant de donner sa chance au jeune britannique après deux courses (Azerbaïdjan et Brésil. Ndlr) plutôt convaincantes en 2024. Titularisé aux côtés du Français Esteban Ocon pendant l’hiver, le natif de Chelmsford n’a pas tardé à justifier la confiance placée en lui par sa nouvelle équipe, « Ollie » scorant à trois reprises en sept courses pour se placer à la seizième place du classement mondial avec un total de six points au compteur.
« Je suis plutôt satisfait de mes performances jusque-là, confie le pilote Haas en amont de ce huitième rendez-vous de la saison. Alors bien sûr il y a certaines choses, certains domaines dans lesquels nous devons nous améliorer. C’est clairement l’objectif que je me suis fixé aujourd’hui : essayer d’être un peu plus régulier lors des prochaines courses. C’est quelque chose à laquelle je m’attendais en débutant la saison. L’objectif désormais est de travailler dur et de continuer de construire la relation avec l’équipe. » Passé totalement au travers de son rendez-vous australien (il s’est sorti deux fois en essais libres avant conclure sa course à une lointaine quatorzième place. Ndlr), Bearman s’est brillamment repris par la suite, enchaînant trois entrées consécutives dans les points entre la Chine et Bahreïn. Une belle série, hélas, interrompue dès l’Arabie Saoudite et que le jeune anglais n’a depuis pas pu réenclencher la faute, soit à la mécanique (Miami), soit à un drapeau rouge brandi un chouia trop tôt lors des qualifications d’Imola.
« Piloter ici est un total plaisir »
Reparti frustré par un dernier Grand Prix d’Émilie-Romagne où il aurait pu se mêler à la lutte pour les points sans l’annulation de son temps en Q1, Bearman est arrivé en Principauté avec un esprit revanchard et l’ambition de confirmer les progrès entrevus sur l’Autodrome Enzo et Dino Ferrari. Rassuré par l’efficacité des nouveautés apportées sur sa VF-25, le Britannique veut s’appuyer sur ce qu’il considère comme son week-end le plus aboutie jusqu’ici pour réussir sa grande première à Monaco en catégorie reine. « Ça va être un week-end excitant, lance le membre de la Ferrari Driver Academy depuis l’hospitalité de l’écurie américaine. Monaco est un circuit fantastique. Piloter ici est juste un total plaisir. Je suis très excité à l’idée de le faire au volant d’une Formule 1 ». Néophyte sur le rocher au plus haut niveau du sport automobile, le pilote Haas compte tout de même deux participations en Principauté dans l’antichambre de la F1.
Relativement discret en 2023 (il avait dû se contenter d’une onzième place en course. Ndlr) pour sa grande découverte du tracé princier, Bearman avait en revanche réussi une performance de tout premier ordre la saison passée pour sa seconde et dernière campagne en Formule 2. Seulement douzième sur la grille de départ après avoir vécu une séance qualificative assez compliquée, celui qui courait alors sous les couleurs du Prema Racing était parvenu à réaliser une splendide remontée jusqu’à la quatrième place, échouant finalement à une petite seconde du podium. « La course longue de l’an dernier a été fantastique, se remémore l’actuel pilote Haas. J’ai réussi quelques jolis dépassements. Il est, bien évidemment, très difficile de doubler ici donc j’étais très fier d’avoir pu créer un peu d’action en piste. Ce fut clairement l’un des moments forts de ma saison 2024. »
Andrea Noviello
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