
Homme le plus rapide de ce galop d’essai monégasque, Charles Leclerc s’est immédiatement positionné au sommet de la feuille de temps à l’occasion d’une première journée du vendredi particulièrement animée dans les rues de la Principauté. Dominateur en FP1 comme en FP2, le pilote de la Scuderia Ferrari a devancé d’un souffle la McLaren du leader du championnat Oscar Piastri (2ème) et la monoplace sœur de Lewis Hamilton (3ème). Brouillon, mais rapide pour sa découverte du tracé princier au volant d’une Formule 1, le Français Isack Hadjar a conclu son vendredi à une prometteuse sixième place.
On attendait les McLaren. Voir même la Red Bull de l’indécrottable Max Verstappen. On a finalement eu droit à une démonstration éclatante des Ferrari et plus particulièrement de celle frappée du numéro 16. Déchaîné lors de cette première journée d’essais du 82e Grand Prix de Monaco, Charles Leclerc s’est adjugé le meilleur chrono des libres 1 et des libres 2, contredisant par la même occasion les prédictions plutôt mesurées qu’il avait tenu mercredi lors de sa traditionnelle rencontre annuelle avec la presse monégasque. Auteur du chrono de référence en 1’11’’355, le pilote de la Scuderia Ferrari s’est positionné d’entrée de jeu comme l’homme dominant de ce début de week-end monégasque et ce en dépit d’une petite frayeur en début de FP1 lorsque le maladroit Lance Stroll emboutit l’aileron-avant de l’enfant du pays au virage du Fairmont.
« La journée n’a pas démarré de la façon dont je l’espérais avec cette collision avec Lance, analyse le vainqueur de l’édition 2024 à l’issue de sa journée d’essais. Mais après ça, tout s’est bien déroulé. Je suis globalement satisfait de la voiture. Cette journée du vendredi a été très positive pour nous, mais un vendredi à Monaco est toujours spécial. Tout le monde cherche encore un peu ses marques. Il est donc encore un peu tôt pour se montrer trop confiant pour la suite du week-end. » Dominateur toute la journée sur un circuit de Monaco qui aurait pourtant dû mettre en relief les défauts de la SF-25, Charles Leclerc a devancé ce vendredi la McLaren du leader du championnat Oscar Piastri (1’11’’393). Repoussé à 38 minuscules millièmes du pilote Ferrari, l’Australien a, lui aussi, vécu son lot de déboires lors de cette journée inaugurale, le protégé de Mark Webber allant fracasser le museau de sa MCL39 contre les Tecpro lors d’un freinage raté à Sainte-Dévote en FP2.
Hadjar tout feux tout flamme
Reparti revigoré le week-end dernier d’une course à Imola particulièrement réussie (le Britannique était remonté jusqu’à la quatrième place le dimanche après s’être pourtant élancé depuis la douzième position sur la grille de départ. Ndlr), Lewis Hamilton (1’11’’460) a, quant à lui, confirmé la bonne tenue des Ferrari dans les rues de la Principauté en allant chercher un très convaincant troisième chrono ce vendredi à seulement un petit dixième de son voisin de garage à Maranello. Visiblement en confiance sur l’impitoyable tracé princier, le septuple champion du monde s’est pourtant offert quelques frayeurs lors de ce galop d’essai monégasque, à l’image notamment de son magnifique « saut de cabri » sur le vibreur de la deuxième chicane de la Piscine, fort heureusement sans grand dommage pour le fond plat de sa SF-25. Plutôt discret lors de cette journée inaugurale, Lando Norris (1’11’’677) a achevé sa journée au quatrième rang, verrouillant ainsi un top 4 entièrement dominé par les Ferrari et les McLaren.
Encore en retrait à l’issue des deux séances libres du vendredi, le vainqueur du dernier Grand Prix d’Émilie-Romagne, Max Verstappen (1’12’’068), a pour sa part dû se contenter d’un lointain dixième temps juste devant la monoplace jumelle de Yuki Tsunoda (1’12’’072), le quadruple champion du monde en titre accusant sept gros dixièmes de retard sur le chrono de référence fixé par Charles Leclerc. La bonne surprise de la journée est venue du côté des Racing Bulls, Liam Lawson (1’11’’823) et Isack Hadjar (1’11’’842) s’octroyant les cinquièmes et sixièmes temps de ce vendredi malgré, pour le rookie français, deux contacts plutôt appuyés avec le rail à la chicane du Port et à la sortie de Sainte-Dévote. « Ce fut un vendredi très intense, reconnaît celui que l’on surnomme désormais le petit Prost. J’ai beaucoup aimé, mais dans le même temps cela a été très dur. J’ai embrassé quelques rails et constamment joué avec les limites. J’ai même eu peur, à un moment donné, de ne pas pouvoir ramener la voiture au stand. Heureusement, j’y suis arrivé. Cela nous a permis de faire encore quelques tours en gommes tendres à la fin de la séance. »
Andrea Noviello

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