
Rendez-vous phare du calendrier de la Formule E, l’ePrix de Monaco accueillera ce week-end, et pour la première fois de son histoire, deux manches du championnat de monoplaces 100% électriques. L’occasion pour les pilotes de se confronter une nouvelle fois (après Djeddah) à l’expérience du Pit Boost, mais aussi de relever à deux reprises le défi proposé par le monument monégasque.
Au départ, il se voulait exclusif. Presque trop. Organisé une année sur deux l’espace de quatre éditions, l’ePrix de Monaco a d’abord joué la carte de l’alternance avant de définitivement intégrer à temps plein le calendrier de la Formule E en 2022. Confrontée, lors de ses jeunes années, aux limites techniques d’une discipline naissante, l’épreuve princière a, en outre, dû patienter jusqu’à la saison 7 du championnat de monoplaces 100% électriques pour proposer à ces as du volant survoltés son emblématique et mondialement célèbre tracé de 3,337 km (le précédent circuit se limitait à une boucle de 1,765 km autour du port Hercule. Ndlr).
Parvenue, forte de ce changement longtemps réclamé par les pilotes eux-mêmes, à s’imposer comme le rendez-vous phare de la saison, la manche monégasque a décidé d’innover en 2025 en proposant pour la toute première fois de son histoire deux jours de course dans les rues de la Principauté. « Tout le monde aime Monaco, reconnaît le vainqueur de la cinquième édition et actuel pilote Maserati, Stoffel Vandoorne. C’est le point culminant de la saison de Formule E. Cette année, nous aurons l’opportunité de participer à deux courses. Une première avec le Pit Boost et une deuxième plus classique. C’est la première fois que nous avons un double-header ici donc ce sera forcément un week-end très dynamique. »
Qui pour succéder à Evans ?
Expérimenté une première fois cette saison en Arabie Saoudite lors du double rendez-vous de Djeddah, le Pit Boost (arrêt au stand de 34 secondes permettant de récupérer 10% d’énergie. Ndlr) fera en effet son retour en Principauté à l’occasion de la première des deux manches organisées sur le toboggan monégasque. Une donnée stratégique supplémentaire à prendre en compte pour les équipes et qui pourrait avoir son importance sur un tracé réputé pour ne pas faciliter les dépassements. Vainqueur l’an dernier lors d’une course marquée par un doublé des Jaguar (son coéquipier Nick Cassidy avait terminé à la deuxième place. Ndlr), Mitch Evans tentera de doubler la mise cette année en Principauté lui qui ne compte, pour l’instant, qu’une victoire (lors de la manche inaugurale à Sao Paulo. Ndlr) en cette saison 11 du championnat de monoplaces 100% électriques.
Le Néo-Zélandais devra tout de même surveiller comme le lait sur le feu un Oliver Rowland redoutable depuis l’ouverture de la saison (le pilote Nissan pointe en tête du championnat après 5 courses avec 2 victoires à son actif. Ndlr), un Antonio Félix Da Costa très constant (le Portugais a signé 3 podiums en 5 ePrix. Ndlr) ou encore un Pascal Wehrlein toujours à l’affut, lui qui l’an dernier avait raflé la pole position dans le si redouté exercice des qualifications. Côté tricolore, le double champion (2018, 2019) de la discipline Jean-Éric Vergne aura, lui aussi, une carte à jouer sur un tracé qu’il apprécie et qu’il a déjà dompté une fois en 2019. Son compatriote Norman Nato pas franchement en réussite depuis le début des hostilités (le Cannois a écopé de 4 pénalités en 5 courses. Ndlr) aura, également, à cœur de performer trois semaines après s’être injustement vu priver d’une victoire amplement méritée à Miami.
Andrea Noviello
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