
Seulement neuvième du classement pilotes avant son arrivée sur le rocher, Jean-Éric Vergne veut profiter du double-header monégasque pour marquer de gros points et se relancer par la même occasion au championnat.
En cinq épreuves disputées dans cette saison 11 de Formule E, il n’a pas franchement réalisé de coup d’éclat. Classé quatre fois dans les points en cinq manches, Jean-Éric Vergne n’a pourtant jamais fait mieux que cinquième en 2025 (lors du deuxième rendez-vous à Mexico. Ndlr), la faute notamment à plusieurs événements contraires en course mais aussi à une monoplace pas encore tout à fait au niveau des meilleures machines du plateau. Reparti bredouille de sa dernière escale à Miami, le double champion du monde (2017, 2018) de Formule E débarque en Principauté avec une lointaine neuvième place au championnat pilotes (il totalise 26 points à ce stade de la saison. Ndlr), mais avec une envie décuplée de rebondir et de réenclencher une spirale positive à l’occasion de ce premier double-header de l’histoire du ePrix de Monaco.
Vous avez déjà remporté une victoire dans les rues de Monaco l’année de votre deuxième sacre en Formule E. Marquer des gros points ce week-end est-il primordial pour espérer maintenir en vie vos espoirs au championnat ?
Inscrire des points est important à n’importe quel moment de la saison (sourire. Ndlr). Alors bien sûr, on souhaite forcément bien performer lors d’un double-header. On va entamer le cœur de la saison avec de nombreuses courses qui vont s’enchaîner. Dans l’idéal, on aimerait profiter de ce double rendez-vous pour lancer une bonne dynamique. Dans ce championnat, le momentum est très important donc ce serait bien de retourner un peu la situation et d’avoir deux courses solides ici.
On s’attend à deux courses vraiment différentes en Principauté avec samedi la problématique du Pit Boost. Dans quelle mesure ce ravitaillement en énergie va-t-il influencer votre stratégie ?
La vérité, c’est que personne ne sait vraiment comment cela va se passer. On risque de voir des stratégies assez différentes. Je pense que personne ne sait réellement laquelle fonctionnera pour la simple et bonne raison que l’on doit prendre en compte pas mal de facteurs extérieurs. Il peut y avoir un Full Course Yellow, une voiture de sécurité ou encore un drapeau rouge. Tant que l’on ne prend pas tous ces facteurs en considération, on ne peut pas réellement déterminer quelle stratégie va fonctionner ou non. On l’a encore vu récemment avec Norman (Nato) à Miami. Cela m’est, également, arrivé trois fois depuis le début de la saison et au pire moment possible quand je venais d’activer mon Attack Mode. Soit vous êtes chanceux, soit vous êtes malchanceux. On va aborder la course en essayant de définir la meilleure stratégie possible tout en veillant à être attentif à tout ce qu’il peut se passer. Il faudra se tenir prêt et changer ses plans en cas de besoin.
« Certains pilotes sont dangereux. Je ne vais pas vous donner de noms, mais vous les connaissez très certainement. Il faut faire attention quand vous roulez contre eux, parce que quand ils courent ils n’ont probablement que la moitié du cerveau de branché »
Sur certaines épreuves, la qualification ne revête pas la même importance qu’à Monaco. Pouvez-vous expliquer en quelques mots pourquoi est-il vital ici de bien réussir sa séance qualificative pour espérer briller en course ?
Monaco est, très probablement, le circuit où il est le plus difficile de dépasser. Comme de nombreuses personnes ont pu s’en apercevoir l’an dernier, votre position en piste influence en grande partie votre classement à l’arrivée. Les Jaguar ont, à ce titre, réalisé une très bonne course la saison passée. Quand deux coéquipiers jouent un jeu d’équipe, il devient impossible de passer. L’ensemble de la grille se retrouve bloqué en quelque sorte. Vous pouvez peut-être passer une voiture, mais pas les deux. Si vous choisissez l’extérieur, vous pouvez aussi vous retrouver bloqué et vous faire repasser par quelqu’un qui a opté pour la trajectoire intérieure. Il est donc très important de s’élancer depuis le haut de la grille pour optimiser ses chances d’obtenir un bon résultat à la fin. L’idéal étant, bien sûr, de se retrouver dans la position des Jaguar l’an dernier afin de contrôler la course et de ne pas la subir comme ce fut le cas la saison passée.
Ne pas vous retrouver sur le chemin d’un Norman Nato souvent malchanceux en Principauté pourrait-il vous aider à performer ce week-end ?
Non, Norman est quelqu’un de correct. Mais clairement certains pilotes sont dangereux. Je ne vais pas vous donner de noms, mais vous les connaissez très certainement (sourire. Ndlr). Il faut faire attention quand vous roulez contre eux parce que quand ils courent, ils n’ont probablement que la moitié du cerveau de branché.
Propos recueillis par Andrea Noviello
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