Sébastien Buemi : « Tout s’est aligné correctement »

Sébastien Buemi interview Monaco 2025
Sébastien Buemi décroche dans les rues de la Principauté son premier succès en FE depuis le mois de juillet 2019.
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Victorieux pour la troisième fois (2015, 2017, 2025) de sa carrière dans les rues de la Principauté, Sébastien Buemi s’est confié à la presse quelques minutes seulement après sa descente du podium, savourant comme il se doit un quatorzième succès en Formule E qui lui permet de renouer enfin avec la victoire après six longues années de disette.

Depuis son encourageante septième place en ouverture de saison du côté de Sao Paulo (Brésil), son total de points n’avait pas bougé d’un iota. Désespérément bloqué à six unités jusqu’à son arrivée sur le rocher, le compteur de Sébastien Buemi au championnat pilotes a quintuplé en l’espace d’un seul après-midi (le Suisse totalise désormais 31 points. Ndlr) à la faveur du magnifique succès obtenu par le pilote Envision Racing ce dimanche dans les rues de la Principauté. Plus habile que ses adversaires sur le plan stratégique et dans sa gestion des Attack Mode, le natif d’Aigle a décroché, au nez et à la barbe du leader du championnat Oliver Rowland, sa quatorzième victoire en Formule E, devenant par la même occasion le pilote le plus victorieux de l’histoire du championnat de monoplaces 100% électriques.

On vous a senti très ému après l’arrivée lors de votre interview d’après-course. Qu’est-ce que cela vous fait de renouer enfin avec la victoire après pratiquement six années sans succès en Formule E ?

Cela faisait très longtemps effectivement (sourire. Ndlr). Pour tout vous dire, je peine même à me souvenir de mon dernier succès à New York. Dans ce type de course, vous avez besoin que tout s’aligne parfaitement. L’attaque mode, le moment que vous choisissez pour faire ceci ou cela, l’instant où vous décidez d’attaquer ou de doubler. Je crois que tout s’est aligné correctement aujourd’hui. J’ai eu de la chance de prendre l’Attack Mode au bon moment. Si vous prenez un Full Course Yellow au moment où vous avez activé votre mode attaque, vous perdez la course. Je pense que dans l’intérêt du championnat c’est réellement quelque chose qui doit être changé. Car vous ne pouvez décemment pas perdre une victoire à cause de quelque chose qui fait une telle différence surtout quand vous n’y êtes pour rien. J’ai réussi à dépasser Oli (Rowland), De Vries et JEV assez rapidement et j’ai ensuite pu créer un gros écart grâce à mon second Attack Mode. C’était la clé pour gagner aujourd’hui, car chaque ligne droite que vous passez derrière une autre voiture qui n’a pas le mode attaque vous fait perdre énormément de temps au tour.

Vous totalisez désormais trois victoires dans les rues de Monaco en Formule E. Quel est le secret pour s’imposer ici spécialement sur piste humide ?

Je l’ignore (rires. Ndlr) ! Déjà, il vous faut une bonne voiture. Ensuite, vous devez également prendre les bonnes décisions au bon moment. Sur la fin, la piste séchait énormément. Vous pouviez vous en apercevoir depuis le cockpit, donc vous deviez faire preuve de clairvoyance pour savoir où mettre vos roues. Une trajectoire sèche commençait à se dessiner de plus en plus. Il y avait donc beaucoup de temps au tour à gagner si vous étiez capables d’attaquer et d’avoir la confiance nécessaire dans certains virages. Dans les dix derniers tours, j’espérais juste que personne ne se crashe ou qu’il n’y pas d’intervention de la voiture de sécurité. J’ai été chanceux que rien ne se produise (rires. Ndlr).

Comment avez-vous gardé la foi pendant toutes ces saisons passées sans le moindre succès dans la discipline ? Étiez-vous convaincus qu’un jour la victoire vous sourirait à nouveau ?

Nous sommes des compétiteurs vous savez. On continue de se battre encore et encore. Alors bien sûr, on se met à douter de soi-même à un moment donné. On pense que l’on ne peut plus y arriver. J’ai été le coéquipier de ces deux gars (il désigne subtilement Rowland et Cassidy de la main. Ndlr) et à certains moments ils se sont montrés bien meilleurs que moi. Dans ce genre de situation, vous devez travailler dur et continuer à pousser au maximum. Vous devez essayer d’apprendre de vos erreurs et vous améliorer. Cette voiture n’a jamais vraiment convenu à mon style de pilotage. Mais encore aujourd’hui j’essaye d’apprendre.

Propos recueillis par Andrea Noviello

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