Plongée dans la plus sérieuse crise de son histoire, la Formule 1 a rappelé à tous ses détracteurs pourquoi elle était aussi spéciale. Si ses innombrables problèmes n’ont pas disparu du jour au lendemain, il aura suffit d’une seule course enthousiasmante et incertaine pour redonner du cachet à une discipline de plus en plus désavouée par ses propres fans. Un tracé historique, bien qu’hélas massacré par les normes modernes de sécurité, des Mercedes pataudes au départ, des Williams revenues à leur niveau de forme de l’an dernier, un public présent en nombre, plus de 140 000 spectateurs sur place dimanche, auront été la recette gagnante d’un Grand Prix fou et passionnant à souhait. Élément indissociable de toute course britannique qui se respecte, la pluie a également apporté son lot de rebondissements, offrant aux inconditionnels de la catégorie reine un spectacle enfin digne de ce nom. Maltraitée de toute part, la F1 ne pouvait pas espérer meilleure publicité à l’heure d’aborder le crucial changement de réglementation prévue d’ici à 2017. Après sept processions et un scénario, la victoire inattendue de Vettel en Malaisie, resté comme un simple incident de parcours du côté de la firme à l’étoile, cette somptueuse manche anglaise va raviver, pour un temps du moins, l’intérêt des amoureux de sport automobile et offrir aux acteurs du paddock un léger répit. La F1 n’est pas guérie, loin s’en faut, mais peut encore passionner les foules à condition que les bons ingrédients soient réunis. God save the queen !
Andrea Noviello
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