Billet d’humeur : Arrête-moi si tu peux !

Billet d'humeur Autriche 2016
Preuve de l'inefficacité des nouveaux vibreurs, Verstappen abuse largement des limites de la piste.
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Continuellement à la recherche de nouvelles idées afin d’empêcher les pilotes d’abuser des limites de la piste, la Fédération Internationale de l’Automobile est arrivée en Autriche forte d’une « trouvaille », tiens encore une, à placer au firmament des plus pitoyables jamais imaginées par l’instance dirigeante de la Formule 1. Déjà privé de tout intérêt depuis son retour au calendrier de la catégorie reine en 2014, merci l’aseptisation à la sauce Tilke et la disparition quasi-totale des bacs à sable, le Red Bull Ring s’est vu greffer cette saison deux nouvelles couches de vibreurs afin de contrer les envies d’hors-piste de la nouvelle génération. La première, une large bandé striée rouge sur laquelle les pilotes n’hésiteront pas à s’appuyer tout au long du week-end, a causé la casse de trois suspensions, Rosberg, Kvyat et Perez faisant tous les frais de ces vibreurs particulièrement « vibrant ». La seconde, composée d’horribles saucisses jaunes déjà utilisées en Inde ou plus récemment à Abou Dhabi, s’est révélée tout aussi traître même si seul Verstappen a connu la désobligeance de tutoyer d’un peu trop près ces « boudins » dans la journée du vendredi. Avertis dès la veille des premiers essais par plusieurs pilotes du danger potentiel que pouvait représenter ces nouveaux vibreurs, Charlie Whiting et ses équipes ont comme toujours préféré jouer la sourde oreille au lieu de prêter attention aux doléances de ceux qui sont pourtant les premiers à pâtir de leur sidérante médiocrité quotidienne. En s’obstinant à vouloir bitumer les zones de dégagement au lieu de revenir à des bacs à sables autrement plus sûrs en termes de sécurité et nettement plus pénalisant en cas de sortie de piste, l’instance dirigeante est en train de creuser sa propre tombe et d’emmener dans sa chute une discipline dont les valeurs de courage et de précision sont constamment galvaudées depuis la démocratisation de ces maudits run-off. Arrête-moi si tu peux !

Andrea Noviello

 

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