Mercedes : le rouleau compresseur
16 victoires. 18 poles positions. 32 podiums. 12 doublés. Comme l’an dernier, les chiffres de Mercedes donnent le vertige. Véritable rouleau compresseur, l’écurie basée à Brackley a littéralement écrasé ce championnat et conservé avec la manière ses deux couronnes mondiales acquises l’an dernier. Digne descendante de la W05, la W06 a de nouveau surclassé la concurrence grâce à une aérodynamique toujours aussi léchée et un bloc propulseur plus que jamais au sommet de la hiérarchie. Menée d’une main de fer par le duo Toto Wolff-Niki Lauda, la firme à l’étoile n’a pratiquement rien laissé à ses adversaires si on excepte ses couacs en Malaisie et en Hongrie ou son étrange baisse de forme survenue à Singapour. Seul constructeur en mesure d’accomplir la saison en respectant le quota de moteurs (4) fixé par la réglementation, Mercedes est quasiment parvenu à effacer l’une de ses rares faiblesses entrevues en 2014. Avec seulement trois petits abandons consécutifs à un problème mécanique, le team allemand s’est avéré une machine redoutable que ce soit en termes de vitesse ou de fiabilité. Extrêmement tendu l’an dernier, l’affrontement entre Lewis Hamilton et Nico Rosberg est redescendu d’un cran en 2015 tant le Britannique aura facilement dominé l’Allemand. Si quelques tensions se sont faits ressentir en fin de championnat, la supériorité du natif de Stevenage a permis à l’équipe allemande de vivre un final nettement moins tendu que l’an passé. Toujours dotée d’une avance considérable sur la concurrence en dépit du retour en forme des Ferrari, Mercedes se pose comme le grand favori de la saison 2016. Intouchable.
Ferrari : le cheval cabré revient au triple galop
Cantonnée au rang de faire-valoir en 2014, Ferrari est redevenue une prétendante à la victoire en l’espace d’une saison. Minée par les dissensions internes l’an dernier et par la trop grande liberté offerte à son pilote phare Fernando Alonso, la mythique écure italienne s’est totalement reconstruite sous la houlette du tandem Sergio Marchionne-Maurizio Arrivabene. Portée par les exploits à répétition de son nouveau fer de lance Sebastian Vettel, l’équipe la plus titrée de l’histoire s’est même offerte le luxe de chiper trois victoires à l’imbattable Mercedes et de coiffer l’unique pole position non décrochée par une flèche d’argent cette année. Enfin en mesure de développer convenablement sa monoplace en cours de saison, bien que certaines évolutions se soient avérées peu concluantes, la Scuderia a surtout réussi la prouesse de combler la quasi-totalité de son immense retard au niveau de son groupe propulseur. Transfiguré pendant l’hiver, le V6 turbo transalpin a permis à Vettel et Räikkönen de s’imposer comme les principaux épouvantails de ce championnat 2015. Encore légèrement en retrait des Mercedes en vitesse pure, la SF15-T s’est révélée très véloce en course, surtout dans des situations de grosses chaleurs, et particulièrement économe de ses gommes. Le staff technique du team italien restant pratiquement inchangé l’an prochain, seul Jock Clear transfuge de Mercedes viendra s’implanter dans l’organigramme des hommes de Maranello, Ferrari devra impérativement opérer un dernier bon en avant pour espérer venir contrecarrer les plans des fusées grises. Une résurrection qui demande confirmation.
Andrea Noviello
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