Les Flops du Grand Prix d’Espagne

McLaren top of flop espagne
Fernando Alonso et McLaren continuent de décevoir en cet entame de championnat 2015.
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McLaren

McLaren flop 2

Sous l’œil des projecteurs après l’introduction de sa, soi-disant révolutionnaire, livrée gris « graphite », McLaren a rendu en Espagne une copie aussi pâle que sa nouvelle teinte. Alors que l’épreuve catalane devait marquer un bond en avant significatif des machines élaborées à Woking, elle a plutôt mis en exergue les effarantes faiblesses des MP4-30 et de son groupe propulseur Honda. Toujours aussi instables en sortie de virage, guère plus rassurantes dans les grandes courbes, les machines anglaises affichent encore un manque flagrant de vitesse de pointe auquel il faut désormais ajouter d’inquiétants problèmes de freins. Après avoir déjà affecté Jenson Button le samedi, ce nouveau mal s’est également propagé sur la voiture de son coéquipier Fernando Alonso en course, obligeant l’Espagnol à renoncer au 27ème tour, non sans avoir failli renverser la grande majorité de ses mécaniciens en s’arrêtant à son box. Repoussées à plus de trois secondes du poleman en qualification, après être revenues à moins de deux secondes et demie à Bahreïn, les McLaren n’ont pas d’avantage brillé en rythme de course. Fade 16ème devant les seules Manor, Button termine son Grand Prix à un tour du leader Rosberg après s’être débattu toute la première moitié de l’épreuve au volant d’une monoplace qu’il qualifie « d’effrayante ». Déprimant.

Force India

Motor Racing - Formula One World Championship - Spanish Grand Prix - Race Day - Barcelona, Spain

En nette perte de vitesse depuis quelques Grand Prix, Force India a vécu à Barcelone son plus mauvais week-end dans ce championnat 2015. Sevrée de développements, la VJM08 recule désespérément dans la hiérarchie à mesure que ses rivales progressent. Relégués sur l’avant-dernière ligne de départ à l’issue des qualifications, Nico Hulkenberg et Sergio Perez ont passé leur dimanche après-midi dans l’anonymat de la queue de peloton. Un comble quand on possède le surpuissant et fiable moteur Mercedes. Si le Mexicain a su se débarrasser de Button dès l’extinction des feux pour finalement sortir vainqueur de son duel à distance avec Ericsson et accrocher une modeste 13ème place, l’Allemand a encore plus souffert en course. Parti sur une stratégie à trois arrêts, contre seulement deux à son coéquipier, « Hulk » n’a jamais pu profiter de son choix agressif pour remonter dans la hiérarchie. Constamment empêtré dans le trafic, le natif d’Emmerich conclut sa fade prestation au 15ème rang à un tour du vainqueur. Une énième fois repoussé, le nouveau package aérodynamique de la Force India ne devrait pas apparaître avant Silverstone. Entre temps, l’écurie indienne devra montrer un tout autre visage que celui affiché à Barcelone sous peine de voir Toro Rosso et Lotus définitivement s’envoler au classement constructeur.

Roberto Merhi

Merhi flop 2

Prolongé d’une course par son écurie Manor, Roberto Merhi n’a pas vraiment justifié la confiance accordée par la courageuse écurie britannique pour son premier Grand Prix à domicile. Abonné à la place de lanterne rouge en essais libres, le débutant valencien a de nouveau essuyé un sacré camouflet en qualification se voyant repoussé à huit dixièmes de son coéquipier Stevens. Inspiré au départ où il dépossède le Britannique de sa 19ème place, le natif de Castellon de la Plata résiste dix tours durant à son coéquipier avant de retrouver sa dernière place. Rapidement distancé par l’autre pilote Manor, le champion 2011 de F3 tente vainement de suivre le rythme imprimé par Stevens lors du deuxième relais, mais va hypothéquer toutes ses chances de revenir au contact de l’Anglais en endommageant ses gommes sur plusieurs freinages manqués. 18ème et bon dernier de son Grand Prix à domicile, l’Espagnol termine à quatre tours du vainqueur quand l’ancien pilote Caterham n’échoue, lui, qu’à trois boucles de Rosberg. Battu à plate couture par Stevens lors des trois courses qu’ils ont disputées ensemble, Merhi n’a désormais plus d’autres choix que de devancer le natif de Rochford dès le prochain Grand Prix à Monaco. Sans quoi sa carrière en F1 pourrait s’arrêter de façon aussi impromptue qu’elle n’a commencé. Doit réagir et vite.

Le circuit de Catalunya

Circuit flop 2

Premier rendez-vous européen de la saison, le Grand Prix d’Espagne ne fut pas le plus passionnant de ce début de saison 2015. Loin s’en faut. La faute avant tout à son tracé exigeant et révélateur du vrai potentiel des monoplaces. Piste de référence des ingénieurs, hôte principale des essais hivernaux, le circuit de Catalunya a de nouveau accouché d’une course morose à souhait, comme c’est, hélas, bien trop souvent le cas en Catalogne. Présent au calendrier sans discontinuer depuis 24 ans maintenant, Barcelone n’a jamais été, il est vrai, le théâtre de Grand Prix spectaculaires si on excepte les exceptionnelles éditions 1991 et 1996. Très peu propice aux dépassements, même le DRS n’a pas permis aux pilotes de se doubler facilement, le tracé de Catalunya a surtout mis en lumière la médiocrité des pneus Pirelli en course. Nettement plus rapide que Sebastian Vettel devant lui, Lewis Hamilton n’a jamais pu se défaire de l’Allemand à la régulière et a dû recourir à une stratégie à trois arrêts pour finalement prendre le dessus sur le pilote Ferrari. Régulièrement attaquée en raison du faible spectacle qu’elle propose, la Formule 1 aurait tout intérêt à se pencher sérieusement sur le principal facteur de ce manque d’action : ses circuits.

Andrea Noviello

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