Les Tops du Grand Prix du Mexique

Lewis Hamilton the top Mexique 2016
Lewis Hamilton offre à Mercedes sa 63ème victoire en F1 sur le circuit des frères Rodriguez.
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Lewis Hamilton

Lewis Hamilton top Mexique 2016

Complètement relancé par son succès d’Austin, Lewis Hamilton a enchaîné sur une autre démonstration de force au Mexique. Constamment plus véloce que son coéquipier Rosberg en essais libres, l’Anglais a confirmé sa main mise dans l’exercice du tour chronométré, s’adjugeant avec plus de deux dixièmes et demi d’avance sur l’Allemand la 59ème pole position de sa carrière. Bien parti au moment de l’extinction des feux, le pilote Mercedes a pourtant failli tout perdre sur un freinage très mal négocié dans le premier virage. Contraint de tirer tout droit dans l’herbe après avoir bloqué sa roue avant-droite, le natif de Stevenage s’en est finalement tiré à bon compte, seules des vibrations venant troubler son début de Grand Prix. Rapidement en mesure de prendre le large sur son voisin de garage, le triple champion du monde choisit d’attendre la fin du 17ème tour pour passer en gommes médiums. Un choix opportun. Bien que dépossédé du leadership par la Ferrari de Vettel, le Britannique récupère logiquement les rênes de la course à l’entame de la 33ème boucle et ne les quittera plus. Nanti d’une confortable marge de 4,8 secondes sur Rosberg, l’ancien protégé de Ron Dennis va, à l’inverse de l’autre flèche d’argent, habillement gérer le trafic dans la deuxième partie du Grand Prix au point de définitivement se détacher du fils de Keke. Impérial d’un bout à l’autre de cet antépénultième rendez-vous de la saison, le fer de lance de la firme à l’étoile enlève à Mexico la 51ème victoire de sa carrière en Formule 1, ce qui fait désormais de lui l’égal du grand Alain Prost au palmarès. Mieux en conquérant son huitième succès en 2016, Hamilton réduit son retard au championnat sur Rosberg à 19 points et maintient en vie ses chances de sacre. Un grand Lewis.

Nico Hulkenberg

Nico Hulkenberg top Mexique 2016

Totalement libéré depuis l’annonce de son transfert chez Renault, Nico Hulkenberg a de nouveau livré une performance de toute beauté à Mexico. Dans l’ombre médiatique de son coéquipier Perez, l’Allemand a rappelé sur les terres du Mexicain pourquoi il restait une valeur sûre du plateau. Malgré une petite frayeur en Q1, le pilote Force India est parvenu à s’inviter dans l’ultime partie des qualifications, décrochant même un étourdissant cinquième chrono au nez et à la barbe des deux Ferrari. Auteur d’une bonne mise en action, le natif d’Emmerich profite de l’aspiration de Verstappen pour subtiliser la quatrième place à l’autre Red Bull de Ricciardo avant le virage 1. Capable de contenir les assauts de Räikkönen pendant tout le premier relais, le vainqueur des 24 Heures du Mans 2015 s’immobilise à son stand dès la fin du 14ème passage afin de troquer ses gommes supertendres contre des médiums. Ressorti en neuvième position derrière la Williams de Bottas, le champion 2009 de GP2 grimpe deux boucles plus tard au septième rang à la faveur des pit-stop du Finlandais et de son coéquipier Perez. Désormais devancé par Räikkönen qui a profité d’un arrêt à son box plus tardif pour lui passer devant, « Hulk » se maintient un long moment à quelques longueurs du champion du monde 2007 avant que le deuxième changement de pneus d’ « Ice-Man » au 45ème tour ne le propulse en sixième position. Désavantagé par des gommes nettement moins fraîches que celles de son adversaire, il résiste tant bien que mal au retour de Räikkönen avant de finalement céder devant l’attaque imparable du pilote Ferrari dans la 67ème boucle. Très joli septième, Hulkenberg inscrit au Mexique six précieux points qui sécurisent un peu plus sa neuvième place du championnat face à Alonso. Solide.

Sebastian Vettel

Sebastian Vettel top Mexique 2016

Lourdement sanctionné par la direction de course pour sa défense trop rugueuse contre Ricciardo dans l’avant-dernier tour, Sebastian Vettel n’en reste pas moins crédité d’un très beau Grand Prix du Mexique. Alors certes ses détracteurs argueront (à raison) que ses perpétuelles pleurnicheries à la radio et ses attaques verbales contre Charlie Whiting en fin d’épreuve sont indignes d’un quadruple champion du monde. Mais à l’exception de sa manœuvre dangereuse contre son ancien coéquipier chez Red Bull, l’Allemand s’est montré sous son meilleur jour en course après une qualification complètement ratée où il ne décrocha qu’un très modeste septième chrono. Surpris au départ par la Williams de Massa, « Baby-Schumi » va passer tout son premier relais dans l’aileron arrière du Brésilien. Jamais en mesure de se défaire du vice-champion du monde 2008, le natif d’Heppenheim doit attendre la fin de la 14ème boucle pour enfin avoir le champ libre. Conscient que seule une stratégie décalée peut désormais lui permettre de regagner le temps perdu, le pilote Ferrari décide de rester en piste quand ses adversaires opèrent tour à tour leurs changements de pneus. Très à l’aise en gommes tendres, le quadruple champion du monde maintient une cadence très élevée jusqu’au 32ème passage, moment choisit par la Scuderia pour le rappeler à son box. Reparti en médiums à la sixième place, l’ancien protégé d’Helmut Marko ramarre progressivement Verstappen au point de pousser le Néerlandais à la faute au 68ème tour. Furieux de ne pas voir le pilote Red Bull s’effacer, il rejette sa colère sur l’autre monoplace autrichienne, tassant sévèrement Ricciardo au 70ème passage. Décrié depuis plusieurs semaines pour son soi-disant manque de motivation, Vettel a prouvé à Mexico qu’il n’avait rien perdu de son mordant en piste. Une course d’attaquant.

Jolyon Palmer

Jolyon Palmer top Mexique 2016

Pas encore certain de prolonger l’aventure du côté d’Enstone, Jolyon Palmer a envoyé un message fort aux dirigeants de Renault en se montrant nettement plus convaincant que son coéquipier Magnussen lors de ce Grand Prix du Mexique. L’affaire était pourtant bien mal embarquée pour le fils de Jonathan à l’issue des essais libres. Victime de la cassure de son châssis le samedi matin après avoir trop généreusement escaladé les vibreurs de l’Autodrome Hermanos Rodriguez, le Britannique a dû renoncer à participer à la séance qualificative. Bon dernier sur la grille, même si Grosjean s’élança derrière lui depuis la voie des stands, le pilote Renault prend un envol moyen, mais tire profit de la cohue du premier virage et du strike entre Gutierrez, Wehrlein et Ericsson pour grimper au 19ème rang. La virtual safety-car neutralisant la course afin de nettoyer les débris en piste, le champion 2014 de GP2 prend le pari de monter les pneus médiums dès la fin du 1er tour et de ne plus s’arrêter. Rejeté en dernière position, l’Anglais va alors patiemment attendre la première salve des changements de gommes pour remonter dans la hiérarchie. Treizième à la fin du 18ème passage, il reste un long moment coincé derrière la Sauber de Nasr avant que le second pit-stop  du Brésilien ne le propulse à la douzième place. Capable de prolonger la durée de vie de gommes passablement usées, le pilote de la marque au losange ne cèdera qu’en fin de Grand Prix aux McLaren de Button et d’Alonso. Si sa 14ème place à l’arrivée n’a rien d’époustouflant en soi, ce résultat vient tout de même conforter la très nette tendance qui se dégage dans l’écurie française depuis plusieurs mois. Palmer a cette fois bel et bien pris l’ascendant sur Magnussen. De bon augure pour la suite de sa carrière en F1.

Andrea Noviello

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