Collectionneur depuis son adolescence, Paul-Émile Bessade dispute cette année à son cinquième Grand Prix de Monaco Historique. L’occasion pour cet amoureux de voitures anciennes d’étrenner une Delage 1500 unique en son genre.
Paul-Émile Bessade est ce que l’on pourrait appeler un collectionneur précoce. À 14 ans, cet éleveur de bovins résidant aujourd’hui en Uruguay achetait déjà sa première traction. Depuis, son appétence pour les belles mécaniques ne s’est jamais démentie. Elle a, au contraire, continué de se renforcer au fil des ans. Engagé cette année sur son cinquième Grand Prix de Monaco Historique, le Français demeure un véritable amoureux des voitures d’avant-guerre. Mais contrairement à la tendance actuelle, lui ne tire son seul plaisir que de la collection quand d’autres y ont vu un bon moyen de spéculation.
« Je suis arrivé dans le monde de la voiture de collection à l’époque où seuls les vrais amateurs s’intéressaient à cet univers, explique celui qui a débuté sa carrière de pilote amateur à l’âge de 30 ans. Aujourd’hui, l’enthousiasme autour de ces autos fait qu’elles sont devenues inabordables pour beaucoup de personnes. Cela a également provoqué l’explosion des répliques. Heureusement dans le monde des avant-guerres, on trouve encore des gentleman drivers. » Fidèle à l’épreuve monégasque depuis 2010, le président de la Fondation Bensadoun Laurent a choisi de jouer à fond la carte de la singularité lors de cette onzième édition.
« L’endroit où l’on veut absolument venir »
Après avoir longtemps disputé le Grand Prix Historique au volant d’une Bugatti 51, Paul-Émile Bessade a préféré se tourner vers une Delage 1500 moins conventionnelle en 2018. Construite à seulement six exemplaires, cette auto au look atypique s’appuie sur un moteur 8 cylindres de 1500 cc et bénéficie, dans sa seconde version, d’une suspension indépendante à l’avant. « C’est une voiture sensiblement différente des autres dans la ligne et dans sa conception, étaye le collectionneur engagé dans la Série A, celle regroupant les voitures de Grand Prix et voiturettes d’avant-guerre. Son châssis est notamment très incurvé vers le bas. Aujourd’hui il n’y en a que deux qui roulent dans le monde. Il était donc important qu’elle soit présente ici. »
Propriétaire de l’exemplaire n°5 depuis seulement un an, le Tricolore expatrié en Amérique du Sud a étrenné pour la première fois en piste son nouveau jouet à l’occasion du Circuit des Remparts 2017 à Angoulême. Un galop d’essai particulièrement concluant et qui l’a poussé à renouveler l’expérience sur le circuit en ville le plus renommé au monde. « Monaco reste l’endroit où l’on veut absolument venir, confie Paul-Émile Bessade. Il existe un mythe autour de ce Grand Prix. On l’aime pour son côté glamour, son circuit extraordinaire et son histoire. Je ne connais, en outre, pas une autre course au monde qui peut se vanter de proposer une concentration de voitures aussi originales. »
Andrea Noviello
Monsieur bessade content de vous revoir au plaisir de se re.rencontrer
De Monsieur Ceroni et madame Vincent Laurence