Légèrement en retrait lors des libres 3 de la matinée, Oliver Rowland s’est brillamment joué des conditions piégeuses en qualification pour décrocher la pole position du neuvième ePrix de Monaco. Vainqueur sans combattre en finale, le pilote Nissan devance sur la grille la Mahindra de Nyck De Vries (2ème) et la DS Penske de Maximilian Günther (3ème).
Samedi, il s’était pris les pieds dans le tapis dans le money-time. Trop ambitieux au moment d’aborder le très piégeux freinage de Sainte-Dévote, Oliver Rowland était venu embrasser le rail extérieur du premier virage, annihilant ainsi toutes ses chances de décrocher la pole position face au jeune Taylor Barnard à l’heure fatidique de la finale. Parvenu, avec la manière qui plus est, à effacer cette erreur d’appréciation dans l’après-midi en remportant une magistrale victoire en course 1, le pilote Nissan a confirmé son étincelante forme dans les rues de la Principauté en s’adjugeant ce dimanche la pole position du neuvième ePrix de Monaco.
« Je ne sais pas par quoi commencer, sourit en interview d’après séance qualificative le leader du championnat. J’ignorais que la finale avait été annulée parce que les deux DS étaient sorties. Je pensais qu’ils l’avaient annulé en raison des conditions météorologiques. Honnêtement, on ne s’attendait pas à ça parce que d’habitude on souffre beaucoup sous la pluie. J’ai réussi à sortir un bon tour en quart de finale. J’ai, simplement, fermé les yeux, car c’était assez effrayant. Au final, cela a payé donc je suis très content. » Auteur de sa première pole de l’année avec un chrono de 1’55’’897, le natif de Sheffield a décroché la position de pointe sur la grille de départ sans même avoir à combattre suite à la double erreur des pilotes DS Penske dans l’autre demi-finale.
Les DS Penske en embuscade
Tombeur de la Porsche d’Antonio Félix Da Costa (1’49’’455) en quart de finale, Oliver Rowland a ensuite disposé de la Mahindra de Nyck De Vries (1’58’’459) dans une demi-finale marquée par une erreur, à quelques secondes d’intervalle, des deux pilotes dans le goulet de Saint-Dévote. « Les conditions étaient très piégeuses, confirme le pilote Néerlandais à sa descente de voiture. Surtout lors des demi-finales. L’intensité de la pluie a beaucoup augmenté et personne n’a réussi à terminer un tour sans sortir de la piste à un endroit ou un autre. C’était assez amusant quand j’ai aperçu dans mes rétroviseurs Oliver (Rowland) tirer tout droit à Sainte-Dévote. J’ai alors pensé que j’avais encore une chance, mais lui aussi m’a vu partir à la faute donc il est ressorti beaucoup plus vite que moi de l’échappatoire. Tout s’est, plus ou moins, joué à ce moment-là. »
Éliminé pour la deuxième fois en deux jours en demi-finale des duels par l’homme fort de ce début de saison, le pilote Mahindra a finalement hérité de la deuxième place sur la grille de départ suite à l’annulation des temps des deux DS Penske de Maximilian Günther et de Jean-Éric Vergne. Coupables tous les deux d’avoir court-circuité la chicane du Port en demi-finale, les hommes d’Eugenio Franzetti sont respectivement classés troisième et quatrième de ces qualifications monégasque, Stoffel Vandoorne (1’49’’238) clôturant pour sa part le top cinq au plus grand bonheur d’une écurie Maserati enfin récompensée de ses efforts à domicile. Passé au travers de sa première journée monégasque suite à un souci technique sur sa monoplace, l’autre tricolore du plateau Norman Nato (1’57’’202) a encore souffert ce dimanche, le pilote Nissan devant se contenter d’une lointaine quinzième place sur la grille.
Andrea Noviello
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