Solide leader d’un championnat 2023 qu’il a déjà placé sous son emprise, le pilote Red Bull se présente comme le favori logique d’un Grand Prix de Monaco forcément très attendu par ses principaux rivaux.
Chez lui, il y a clairement eu un avant et un après 2021. Cantonné à un simple rôle d’outsider lors de ses six premières saisons en catégorie reine (seulement dix victoires conquises entre 2016 et 2020. Ndlr), Max Verstappen a depuis sérieusement enclenché la vitesse supérieure au point de se transformer en véritable rouleau compresseur des circuits. Victorieux à dix reprises l’année de sa consécration en Formule 1, le Néerlandais a ensuite embrayé sur quinze succès supplémentaires en 2022 avant de repartir sur le même tempo lors d’une entame de championnat 2023 quasiment parfaite. Déjà vainqueur à trois reprises cette saison (Bahreïn, Australie et Miami. Ndlr), le pilote Red Bull a complété son impressionnant tableau de chasse en s’adjugeant deux places d’honneur (il termine deuxième en Arabie Saoudite et en Azerbaïdjan. Ndlr) lors des deux seules courses que l’ogre d’Hasselt a bien voulu laisser, malgré lui il va de soi, à son coéquipier au sein de l’écurie autrichienne Sergio Perez.
Logiquement installé au sommet de la hiérarchie mondiale (il totalise 119 points après cinq courses soit quatorze de plus que son voisin de garage chez Red Bull. Ndlr), le petit protégé d’Helmut Marko aborde le Grand Prix de Monaco dans le costume de légitime favori lui qui depuis l’ouverture de la saison du côté de Bahreïn n’aura laissé que des miettes à une concurrence littéralement balayée par la tornade hollandaise. « Ce sera un peu plus difficile et plus serré ici, prévient toutefois le fils de Jos Verstappen lors du point presse organisé jeudi en Principauté par son écurie Red Bull. On peut toujours être surpris à Monaco. Ce n’est pas seulement une question de voiture, mais aussi de tracé. Les virages sont si serrés, si lents que le comportement de l’auto doit, parfois, être très différent de celui d’une piste normale, tout comme doit l’être la façon de piloter. Parfois, la voiture fonctionne parfaitement dans ce genre de conditions, mais parfois ce n’est pas le cas. Je préfère toutefois avoir une voiture rapide sur la plupart des circuits, plutôt qu’une auto idéale pour Monaco. »
« Nous savons que le tour chrono ne constitue pas notre point fort »
Battu par son coéquipier Sergio Perez l’an dernier dans les rues de la Principauté, l’enfant prodige du team Red Bull entend bien prendre sa revanche sur « Checo » cette saison histoire de démontrer, si toutefois cela était encore nécessaire, qu’il reste plus que jamais le seul maître à bord du vaisseau amiral autrichien. Marqué par le présumé coup de Trafalgar du Mexicain lors des qualifications du Grand Prix de Monaco 2022 (selon le clan Verstappen, Perez se serait volontairement crashé au virage du Portier lors de sa dernière tentative en Q3 pour provoquer la sortie du drapeau rouge et empêcher ainsi toute amélioration en fin de séance. Ndlr), le champion du monde en titre n’a donc pas l’intention de faire le moindre cadeau ce week-end à celui qui semble être le seul en mesure de le priver d’une troisième couronne mondiale en 2023. Déterminé à accrocher une deuxième fois à son palmarès l’épreuve la plus glamour du calendrier (il s’est déjà imposé à Monaco lors de l’édition 2021. Ndlr), le pilote flanqué du numéro 1 sait toutefois que pour y parvenir il lui faudra vaincre une concurrence sans doute plus dangereuse qu’elle ne l’a jamais été cette saison.
« Carlos (Sainz) est très à l’aise ici, confie le fer de lance de l’écurie autrichienne lors d’un point presse organisée jeudi par Red Bull au sein de son motor-home. Les Aston Martin sont également très efficaces sur les circuits à basse vitesse. Elles peuvent donc être dans la lutte ce week-end. Nous savons que le tour chrono ne constitue pas notre point fort normalement. Or à Monaco, les qualifications sont primordiales pour espérer briller en course. Nous avons tout de même décroché plusieurs pole positions cette année donc évidemment tout reste possible. Nous avons toujours une bonne voiture. Il faudra simplement être capable d’en tirer le maximum. Je veux gagner bien sûr, mais Monaco ne représente qu’une seule course dans le calendrier. Si je ne suis pas en capacité de pouvoir le faire, alors je me contenterais de prendre les points. » Jamais classé au-delà de la deuxième place cette saison, Max Verstappen ne se privera pas pour autant d’un nouveau coup d’éclat dans les rues de la Principauté lui qui reste sur une victoire (2021. Ndlr) et une troisième place (2022. Ndlr) sur le rocher.
Andrea Noviello
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