Alonso plus « vert » que jamais

Aston Martin F1 2023 Monaco Alonso
Toujours aussi affamé, Fernando Alonso ne cache pas ses ambitions avant d'entamer le Grand Prix de Monaco.
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Doyen du plateau du haut de ses 41 ans, le double champion du monde a retrouvé tout son éclat cette saison au volant d’une Aston Martin surprenante de vélocité.

Il est le dernier survivant d’une génération dorée. Le dernier représentant d’une époque où les moteurs V10 hurlaient leurs décibels sur les circuits du monde entier. Débarqué, en compagnie de Kimi Räikkönen (champion du monde 2007. Ndlr) et de Juan-Pablo Montoya (sept victoires en Grand Prix. Ndlr), en Formule 1 à l’aube de la saison 2001, Fernando Alonso arpente encore les paddocks aujourd’hui plus de 22 ans après ses grands débuts dans la discipline reine du sport automobile. Engagé dans sa vingtième saison au plus haut niveau, l’inoxydable pilote espagnol affiche pourtant une forme de jeune premier lui qui court désespérément derrière une troisième couronne mondiale depuis son double sacre chez Renault en 2005 et 2006. Parti fâché d’une écurie Alpine avec laquelle il n’aura jamais su recréer la cohésion de ses jeunes années, le « Taureau des Asturies » a trouvé refuge au sein d’un team Aston Martin en pleine reconstruction. Et pour une fois, le natif d’Oviedo a vu juste.

Profondément restructurée par un Lawrence Stroll bien décidé à offrir le plus beau « jouet » possible à son fils Lance, l’écurie britannique a effectué un impressionnant bond en avant pendant l’hiver au plus grand bonheur d’un Fernando Alonso frustré par ses deux saisons passées dans le ventre mou du peloton au volant de l’Alpine. « Ce que le team a réalisé cet hiver est juste phénoménal, s’enthousiasme l’Espagnol en conférence de presse officielle de la FIA. La voiture est tellement agréable à conduire. Elle est si facile, si rapide. L’ensemble du team évolue à un haut niveau. Pour la première fois aujourd’hui j’ai pu me rendre dans le motor-home, car nous avons précédemment sauté l’étape d’Imola. Et que ce soit le motor-home en lui-même ou la pièce qui est mise à ma disposition, tout est époustouflant ! J’ai tout ce dont j’ai besoin et si je veux je peux même rester ici toute la nuit. » Parfaitement acclimaté à son nouvel environnement, le fer de lance de l’écurie Aston Martin n’a d’ailleurs pas tardé à justifier le bienfondé de son transfert chez les « verts » comme en témoigne sa magnifique troisième place lors de la manche inaugurale de Bahreïn.

« Je vais attaquer plus que lors de n’importe quel autre week-end »

De nouveau étincelant dans la nuit de Djeddah (il décroche une nouvelle troisième place en Arabie Saoudite. Ndlr), « Nando » n’a depuis pas ralenti la cadence d’un iota, ramenant deux autres podiums (Australie et Miami. Ndlr) et une quatrième place de ses escales extra-européennes. Inattendu troisième du championnat du monde (il totalise 75 points au classement après cinq courses. Ndlr) derrière les insubmersibles Red Bull de Max Verstappen (119 points. Ndlr) et de Sergio Perez (105 points. Ndlr), le pilote flanqué du numéro 14 s’est assez logiquement imposé comme le « meilleur des autres », un statut que le protégé de Flavio Briatore entend bien conforter ce week-end à l’occasion du Grand Prix le plus imprévisible de la saison. Conscient d’avoir une énorme carte à jouer dans les rues de la Principauté, le pilote ibérique compte profiter de son immense expérience du tracé princier et des qualités intrinsèques de sa AMR23 dans les virages lents pour enfin damer le pion à l’ogre Red Bull en 2023.

« Si je vous disais que je ne viens pas ici en pensant pouvoir gagner la course je vous mentirais, confesse le double champion du monde en conférence de presse officielle de la FIA. C’est une opportunité unique ! Nous savons qu’à Monaco ou à Singapour, sur des circuits spécifiques comme ceux-là, vous devez construire votre confiance pendant les essais libres avant de vous rapprocher de plus en plus près des murs. Et je peux vous assurer que je vais attaquer plus que lors de n’importe quel autre week-end de l’année. Maintenant, vous ne savez jamais ce qu’il peut se passer ici, car Monaco est un circuit tellement particulier. Ce sera peut-être notre pire week-end de l’année. Peut-être que l’on ne marquera pas le moindre point. Mais il faut essayer de maximiser ce genre d’opportunités, car elles ne se reproduiront pas souvent. » Vainqueur à deux reprises dans les rues de la Principauté (il s’est imposé en 2006 au volant de la Renault puis en 2007 avec McLaren. Ndlr), Fernando Alonso va tenter de passer la troisième ce week-end sous les couleurs d’Aston Martin histoire de démontrer à tous ses jeunes camarades de jeu qu’à 41 ans le « toréador » espagnol a encore de beaux jours devant lui.

Andrea Noviello

Aston Martin F1 2023 Miami Alonso
Le double champion du monde espagnol compte déjà quatre podiums en cinq courses cette saison.
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