
Superbe troisième d’une course qu’il avait pourtant débuté à la quatorzième place, Nick Cassidy est revenu en conférence de presse sur un premier podium en 2025 qu’il espère en appellera d’autres.
Son entame de campagne 2025 ressemblait à un long chemin de croix. Classé cinq fois hors des points en six courses (il avait décroché une belle cinquième place lors du deuxième rendez-vous de Djeddah. Ndlr), Nick Cassidy a enfin retrouvé le sourire à l’occasion du ePrix de Monaco. Auteur d’une splendide remontée lors de la course du dimanche, le pilote Jaguar s’est offert son meilleur résultat de l’année après avoir gagné onze places sur un circuit pourtant réputé pour ne pas faciliter les dépassements. Brillant dans sa gestion de l’énergie et des Attack Mode, le Néo-Zélandais a signé dans les rues de la Principauté son premier podium de la saison lui qui n’avait plus goûté aux effluves du champagne depuis près d’un an et sa troisième place (déjà) lors du premier des deux rendez-vous de Shanghai.
Après un début de saison pour le moins compliqué, vous signez enfin un résultat positif à l’occasion de cet ePrix de Monaco. Quel regard portez-vous sur le chemin parcouru ces derniers mois ?
C’est un peu comme si on me délestait d’un énorme poids sur les épaules. L’an dernier, j’ai plus ou moins traversé la même période faste qu’Oli (Rowland) connaît aujourd’hui. Et pour être honnête, cette saison ressemble davantage à une longue traversée du désert. On continue de travailler, même si l’on a bien conscience de ne pas avoir la meilleure voiture du plateau cette saison. Seb (Buemi) peut, très certainement, vous le confirmer. Ce fut un choc en quelque sorte compte-tenu de là où l’on était ces dernières années. Ce manque de performance a été assez dur à encaisser pour tout le monde, mais l’équipe ne relâche pas ses efforts. On commence, d’ailleurs, à entrevoir quelques bonnes prestations. La différence entre hier (samedi) et aujourd’hui (dimanche) en FP3 était assez importante donc on peut dire que l’on aperçoit enfin la lumière au bout du tunnel. On va continuer à bosser dur afin poursuivre notre progression tout au long de la saison.
Ce dimanche, vous avez remonté onze places en course ce qui sur un circuit aussi notoirement difficile que Monaco constitue un exploit. À quel point êtes-vous fier de ce que vous avez accompli aujourd’hui ?
Mon erreur de Miami nous a coûté douze points. C’était entièrement de ma faute, une erreur d’amateur. J’ai commis une faute similaire hier (samedi) en course alors que l’on aurait pu aisément viser une quatrième ou cinquième place à l’arrivée. On s’élançait pourtant depuis la dix-neuvième place sur la grille. La stratégie et la vitesse de la voiture étaient très bonnes hier. Il était donc grand temps que je cesse de gâcher de belles opportunités pour mon équipe. Aujourd’hui (dimanche), tout le mérite de la victoire revient à Seb (Buemi). Il partage la même voiture que la nôtre. Bien évidemment, on a une totale vision de ce qu’il peut faire en termes de set-up ou d’utilisation des systèmes. Il n’y a aucun secret sur la façon dont il règle la voiture ou aucun bouton magique sur son auto. La différence, c’est Seb qui l’a faite aujourd’hui. Chapeau à lui ! À titre personnel, je suis plutôt fier de ma course. Mais quand je regarde ce qu’il a accompli tant en qualification qu’en course, je dois reconnaître que c’était très impressionnant.
Comment comptez-vous vous assurer de retrouver le chemin du podium dans deux semaines à Tokyo ?
Comme je l’ai dit précédemment, on a montré ce week-end un premier aperçu de ce que nous sommes capables de faire en termes de performance. Il nous faut désormais comprendre pourquoi certaines fois on se bat pour un top 3 et pourquoi d’autres fois on ne lutte que pour une dix-neuvième place. On en est là pour le moment, mais on commence tout doucement à comprendre ce que l’on fait de mal avec l’auto. Si l’on réussit à assembler toutes les pièces du puzzle à Tokyo, alors on aura de grandes chances de se battre à l’avant du peloton.
Propos recueillis par Andrea Noviello
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