Oliver Rowland : « Des performances plutôt solides »

Course dimanche eprix Monaco 2025 Rowland
Avec sa belle 2ème place du dimanche, Oliver Rowland compte désormais 48 points d'avance au championnat.
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Homme fort de ce premier double-header monégasque de l’histoire de la Formule E, Oliver Rowland est revenu en conférence de presse sur sa solide prestation dans les rues de la Principauté.

Il restait sur une performance plutôt mitigée du côté de Miami. Seulement dixième en Floride quand son coéquipier Norman Nato jouait la gagne (avant d’être déclassé pour ne pas avoir totalement utilisé son deuxième Attack Mode. Ndlr) face à la Porsche de Pascal Wehrlein, Oliver Rowland avait débarqué sur le rocher avec la ferme intention de retrouver son statut d’épouvantail de cette saison 11 de Formule E. Déjà victorieux à deux reprises avant d’aborder ce premier double-header de l’histoire dans les rues de la Principauté, le pilote Nissan a conforté son statut de leader du championnat en décrochant samedi une troisième victoire en six courses avant d’épingler dimanche une nouvelle deuxième place lors d’un ePrix qu’il aurait aussi pu remporter sans le brio stratégique de Sébastien Buemi.

Vous avez connu quelques moments chauds pendant la course. Qu’avez-vous, notamment, pensé de la manœuvre de Jean-Éric Vergne au 19ème tour ?

Il essayait de ralentir le rythme de course et de sauvegarder un peu d’énergie. De mon côté, je commençais un peu à m’impatienter derrière lui. Il savait parfaitement que j’étais le seul à ne pas avoir encore activé mon Attack Mode. Il a donc voulu resserrer le groupe. On était roues contre roues sur le freinage de la chicane. J’aurais pu prendre la trajectoire au virage 11, mais j’ai pleinement conscience que faire passer deux voitures côte à côte à cet endroit-là soit très compliqué. Je peux donc comprendre que l’on puisse voir cet incident sous deux angles différents. De l’intérieur de la voiture, ma première réaction fut de vouloir rendre la place à JEV avant le Bureau de Tabac. J’avais encore une grosse quantité de Mode Attaque à utiliser et je ne voulais surtout pas risquer d’écoper d’une pénalité de cinq secondes en fin de course surtout en cas de voiture de sécurité ou quelque chose de ce genre-là.

Pourquoi ne pas lui avoir rendu la place dans ce cas ?

Quand je suis sorti de la chicane, j’ai regardé dans mes rétroviseurs et j’ai vu qu’il y avait plein de voitures. J’en avais une à l’intérieur, l’autre sur le côté (rires. Ndlr). J’ai essayé de lever un peu le pied, mais après je me suis dit : « non, si je ralentis cela risque de devenir très compliqué ». Ce sont simplement des incidents de course. Maintenant, je peux comprendre les deux points de vue. C’est toujours difficile de se prononcer dans pareil cas. Nous avons, à peu près, connu la même situation avec Taylor Barnard hier (samedi) en course. À deux reprises, nous nous sommes retrouvés plus ou moins dans la même position, mais en fin de compte tout s’est bien passé.

« Je voulais, surtout, consolider la bonne prestation de la vieille. Quand vous sortez en piste ici, vous ne savez jamais réellement à l’avance si votre voiture sera compétitive ou non. Fort heureusement, elle l’a été » 

Premier hier (samedi), deuxième aujourd’hui (dimanche), on peut clairement parler d’un excellent week-end monégasque pour vous. Ce très bon résultat d’ensemble vous donne-t-il à vous et à l’équipe un boost supplémentaire avant d’aborder dans deux semaines un ePrix de Tokyo forcément particulier pour Nissan ?

Complètement. J’ai connu un week-end très compliqué à Miami donc je me suis beaucoup concentré sur le travail au simulateur et avec mes ingénieurs pour surmonter les difficultés que j’avais pu rencontrer là-bas. Je voulais comprendre ce qu’il avait pu se passer. J’ai, sans doute, été trop indulgent envers moi-même à Miami. Je me suis donc bien préparé avant de venir ici et en fin de compte j’ai réussi des performances plutôt solides. Alors bien sûr, je ne peux pas m’attendre à terminer tout le temps parmi les trois premiers. Ce ne serait pas très réaliste. Mais si je continue à produire le meilleur job possible, il n’y a pas de raisons pour que je ne puisse pas régulièrement inscrire des points.

Aborde-t-on différemment la deuxième course d’un week-end quand on sort d’une probante victoire la veille ? La préparation mentale diffère-t-elle d’une course à l’autre ?

Pour être honnête, j’aurais déjà été content de repartir avec huit ou dix points de cette deuxième course. Ce matin, je me suis levé d’assez mauvaise humeur. Avant de sortir pour les essais libres, je me disputais un peu avec tout le monde dans l’équipe. J’étais assez agacé de ne pas avoir reçu la moindre réponse des commissaires après les incidents d’hier (samedi). J’affichais ouvertement ma mauvaise humeur devant tout le monde. J’ai même eu un échange un peu difficile avec Norman (Nato) après les essais libres. Pour plusieurs raisons, j’étais de mauvais poil. Je n’ai pas, non plus, été particulièrement rapide lors des libres 3. Mais j’ai réussi à me reconcentrer après ça. Je voulais, surtout, consolider la bonne prestation de la vieille. Quand vous sortez en piste ici, vous ne savez jamais réellement à l’avance si votre voiture sera compétitive ou non. Fort heureusement, elle l’a été.  J’ai récolté vingt-cinq points hier et j’ai pensé que si je pouvais en ajouter dix aujourd’hui (dimanche), ce serait déjà un super week-end.

Propos recueillis par Andrea Noviello

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