Sergio Perez : «Monaco devrait mieux nous convenir »

Sergio Perez Monaco
Pas à la fête à Barcelone, Sergio Perez espère retrouver les points ce week-end à Monaco.
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Modeste 14ème chrono de la première séance libre du week-end, Sergio Perez aborde ce sixième rendez-vous de la saison avec l’ambition de retrouver les points en Principauté. En souffrance il y a deux semaines à Barcelone, le Mexicain estime que le circuit monégasque s’adaptera mieux aux caractéristiques de sa Force India.

Sergio, toutes les places du prochain Grand Prix du Mexique ont d’ores et déjà trouvé preneur. Êtes-vous étonné par l’engouement suscité par le retour de la Formule 1 dans votre pays ?

Oui, j’ai été surpris que les tickets partent aussi vite. La nouvelle génération va vivre son premier Grand Prix du Mexique, car elle n’a pas connu celui organisé il y a plus de vingt ans. Je suis très heureux que les gens répondent présents. Cela prouve l’intérêt qu’ont les Mexicains pour ce sport.

Votre Force India ne s’est pas montrée particulièrement compétitive lors du dernier Grand Prix en Espagne. Les caractéristiques du circuit de Monaco peuvent-ils d’avantage vous convenir ?

Monaco offre toujours la possibilité d’inscrire des points. Il ne faudra pas se manquer le dimanche en course. Vous avez aussi besoin d’un peu de chance pour que votre course se passe bien. Barcelone fut notre pire prestation de la saison, du moins je l’espère. Le Grand Prix d’Espagne a été le reflet de notre compétitivité actuelle, mais Monaco devrait mieux nous convenir. On doit normalement pouvoir se battre pour les points.

Monaco est le tracé le plus exigeant du calendrier en raison de la proximité de ses rails. Aimez-vous le défi proposé par ce circuit ?

Oui, j’aime courir à Monaco. C’est mon endroit préféré et mon circuit favori dans la saison. Quand vous êtes au volant d’une F1 ici, vous ressentez les limites avec les murs tout près. Plus vous êtes rapides et plus vous êtes proches des rails. J’adore le challenge, car les pilotes peuvent d’avantage faire la différence sur ce circuit. Ce n’est pas le tracé le plus difficile du calendrier, mais si vous commettez la moindre erreur, vous êtes punis instantanément. Et cela me plaît.

« La voiture manque d’appui »

Quelles sont les principales faiblesses de votre monoplace ? Se situent-elles au niveau de l’appui aérodynamique ou souffrez-vous également d’un manque de grip mécanique ?

La voiture manque clairement d’appui aérodynamique. Barcelone était un vrai tracé d’aéro. Les courbes rapides ne sont clairement pas bonnes pour nous et nous avons beaucoup souffert de nos gommes en Espagne. Nous aurons les pneus super-tendres ici, ce qui devrait nous favoriser. Les murs sont proches donc il ne faudra surtout pas sortir de la piste. J’espère pouvoir inscrire quelques points dimanche.

Le groupe stratégique a annoncé plusieurs mesures pour la saison 2017. Comment jugez-vous le retour des ravitaillements, l’augmentation de la vitesse des voitures et de la puissance des moteurs ?

Plutôt favorablement. On est dans une position qui doit évoluer afin d’offrir plus de diversité à l’avant du peloton. Tout ce qui peut être entrepris pour abonder dans ce sens est évidemment accueilli avec bienveillance. Je n’ai jamais couru avec les ravitaillements en essence, mais on doit bien étudier la question et voir quelles peuvent être les conséquences financièrement surtout pour les petites équipes. Il faut également prendre en compte le risque supplémentaire engendré par ces phases de course.

Le retour des arrêts ravitaillement permettrait aux pilotes d’attaquer plus au volant de monoplaces également moins chargées en essence. Est-ce quelque chose qui vous plairait ?

Oui, sans aucun doute. Quand vous êtes pilotes, vous voulez attaquer tout le temps et la Formule 1 actuelle ne le permet pas. Aujourd’hui, on pousse un peu en qualification, mais on doit tout de suite sauvegarder les pneus après notre tour rapide. Même si vous ne couvrez qu’une dizaine de tours en course, vous devez quand même gérer la dégradation de vos gommes. Si les arrêts ravitaillements peuvent proposer plus de spectacles aux fans, ce serait bête de s’en priver.

« La F1 ne sera jamais facile »

Autre nouveauté à l’étude en vue de la prochaine saison : la possibilité laissée au team de choisir leurs composés de pneus pendant le week-end de course. Cela peut-il offrir plus d’incertitude selon-vous ?

Je crois que cela permettrait en effet aux équipes d’effectuer des choix différents selon les courses. Si cette règle entre bien en vigueur, je ne pense toutefois pas quelle modifiera tant que ça la donne. Ce sera juste une variation supplémentaire pendant le week-end. Certaines équipes pourraient se montrer agressives en qualifications en choisissant un composé plus tendre. Mais elles en pâtiraient forcément en course. Une chose est certaine : cela créerait du spectacle pour les fans.

Considérez-vous comme certain que les voitures actuelles sont trop faciles à piloter et que l’écart qui les sépare des GP2 n’est pas suffisamment important ?

Je ne pense pas que ces monoplaces soient si faciles à conduire. Ce n’est jamais évident de piloter une Formule 1 à la limite pendant deux heures de course tout en surveillant de nombreux paramètres. La F1 ne sera jamais facile. Si nous améliorons les voitures à l’avenir et que nous renforçons l’appui aérodynamique, on pourra attaquer d’avantage tout en ayant un meilleur grip. Mais piloter une Formule 1 à sa limite demeurera toujours quelque chose de compliqué.

Propos recueillis par Andrea Noviello

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