Felipe Nasr : « Tout peut se passer à Monaco »

Felipe Nasr Monao
Felipe Nasr apprécie tout particulièrement l'exigeant tracé monégasque.
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Étincelant lors de ses débuts à Melbourne, Felipe Nasr est rentré dans les rangs depuis quelques courses même s’il occupe toujours la 9ème place du classement pilote. Conscient qu’il ne pourra pas espérer de miracles avant l’introduction du nouveau package, le débutant brésilien compte sur l’incertitude de la manche monégasque pour renouer avec les points.

Felipe, vous avez démarré votre saison en trombe avec une incroyable 5ème place à Melbourne avant de progressivement reculer dans la hiérarchie. À quoi imputez-vous cette baisse de forme ?

Cela s’explique par tout un ensemble de choses. Les règles sont très contraignantes au niveau aérodynamique. On a également toujours le même package depuis le début de la saison. Barcelone est de surcroît un circuit très exigeant d’un point de vue aéro. À titre d’exemple, les Toro Rosso étaient 24 km/h plus rapides que nous dans le virage 3 en Espagne. On a clairement vu les limites de notre auto sur ce tracé. Quand cela ne fonctionne pas, tout s’enchaîne dans la mauvaise direction. Moins on a d’appui et plus nos gommes souffrent dans les grandes courbes. Notre voiture n’est en revanche pas si mauvaise dans les virages lents. On a une bonne stabilité dans ce type de courbe ce qui pourrait nous être bénéfique à Monaco.

Combien de temps encore allez-vous devoir patienter avant de recevoir de nouvelles évolutions sur votre Sauber ?

De grosses évolutions vont bientôt arriver, peut être après le break estival. On aura de nouvelles pièces qui devraient apporter plus d’appui à la voiture. Et cela devrait améliorer tout le package dans son ensemble. Je m’attends, entre temps, à d’autres courses difficiles comme ce fut le cas en Espagne. Terminer de nouveau dans le top 10 sera très compliqué, mais on ne sait jamais. Tout peut se passer à Monaco. Le Canada avec ses longues lignes droites et moins de virages rapides pourrait aussi nous sourire. On va d’abord essayer de terminer les prochains Grand Prix comme j’ai pu le faire depuis le début du championnat, puis on verra ce que l’on sera en mesure de récolter. L’équipe en veut plus et je souhaite également retrouver la zone point dès que possible. Mais, on est limité actuellement par les performances de notre monoplace.

« J’aime ce challenge permanent »

Revoyez-vous vos objectifs légèrement à la hausse à Monaco étant donné que votre monoplace se comporte mieux dans les virages lents ?

La voiture a été conçue de telle sorte à bien fonctionner dans les virages lents. Certes. Mais cela ne signifie pas pour autant que les autres équipes ne sont, elles aussi, pas en mesure de bien régler leur auto pour les virages lents. Je n’ai pas d’attente énorme ce week-end. On pourra peut être obtenir un meilleur résultat qu’à Barcelone. Le pilote doit être en confiance pour être performant à Monaco, mais il doit aussi l’être au volant de sa voiture. L’adaptation est le maître mot ici, car le circuit change tout au long de la journée. Il faut aussi savoir anticiper les changements à effectuer sur la voiture. Cela peut très bien se passer si vous figurez dans le bon groupe et que les choses tournent dans votre sens. Vous pouvez avoir de la chance, une voiture de sécurité peut également intervenir en piste au bon moment, un autre pilote devant vous peut enfin commettre une erreur… De mon côté, je dois rester en piste, progresser tout au long du week-end et donner le maximum pendant la course.

Le circuit de Monaco est certainement l’un des plus difficiles à appréhender du calendrier. Appréciez-vous de courir ici ?

Oui, j’adore rouler à Monaco. En faisant un tour du tracé à pied, je me suis rendu compte que la piste avait légèrement été élargie entre le bureau de tabac et la piscine. Cela semble un peu plus rapide qu’avant. J’ai eu de bons résultats ici en GP2. C’est l’un des circuits les plus exigeants du calendrier. Vous devez vous montrer extrêmement précis et vous bâtir progressivement la confiance nécessaire pour aller à la limite. À chaque tour vous devez vous assurer de prendre la bonne trajectoire et de frôler les rails le plus possible. C’est le seul moyen d’être rapide sur ce tracé. J’aime ce défi permanant. J’ai toujours eu un très bon feeling avec ce tracé.

« Je vais devoir m’adapter »

Rouler pour la première fois à Monaco en Formule 1 représente-t-il un évènement particulier pour vous ou est-ce juste une nouvelle étape dans votre carrière ?

Je suis impatient de voir comment cela va se passer. C’est ma première fois au volant d’une F1 à Monaco. Je vais bien évidemment devoir m’adapter, car les repères ne sont pas les mêmes en F1. Les zones de freinages sont différentes, les vitesses atteintes sont également différentes. Tout change au volant d’une F1. On ne peut pas garder pour acquis les réflexes enregistrés en GP2. On doit s’adapter un petit peu.

Vous étiez un pilote très agressif en GP2. Dans quelle mesure avez-vous modifié votre style de pilotage depuis votre arrivée en F1 ?

Agressif ? Cela dépend de la situation de course dans laquelle vous vous trouvez. Certaine fois vous devez être plus agressif, dans d’autre cas plus défensif, plus intelligent ou encore d’avantage dans la gestion de votre rythme de course. C’est la Formule 1 actuelle qui veut ça. On ne peut pas être agressif tout le temps. Vous devez apprendre à bien gérer les pneus pour compléter de la meilleure des manières votre relais. Vous avez énormément de choses à contrôler de nos jours et c’est différent. Vous devez constamment adapter votre style durant la course en fonction des conditions et de la situation dans laquelle vous vous trouvez.

Propos recueillis par Andrea Noviello

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