Discret lors des deux séances libres de la journée, Taylor Barnard a créé la sensation en s’adjugeant ce samedi la pole position du ePrix de Monaco. Vainqueur en finale de son duel avec le leader du championnat Oliver Rowland, le pilote McLaren s’élancera cet après-midi depuis la position de pointe sur la grille de départ d’une course qui s’annonce palpitante.
On attendait des vieux briscards. On a eu droit à un sacré coup de jeune. Premier moment fort de cette journée du samedi, la séance de qualification du huitième ePrix de Monaco a réservé une très jolie surprise avec la pole position du benjamin du plateau Taylor Barnard. En retrait lors des deux séances libres de la matinée (le Britannique signant respectivement le treizième chrono en FP1 et le dixième temps en FP2. Ndlr), le pilote McLaren a déjoué tous les pronostics sur les coups de midi en dominant en finale des duels le leader du championnat Oliver Rowland. Auteur du chrono de référence en 1’30’’117, le natif de Norwich n’a même pas eu à forcer son talent dans l’ultime partie de la séance pour s’adjuger la position de pointe sur la grille, son adversaire partant à la faute dès le début de son tour chronométré dans le virage de Sainte-Dévote.
Crédité de sa deuxième pole position de la saison après Djeddah (Arabie Saoudite), Taylor Barnard s’élancera donc depuis le meilleur emplacement cet après-midi à l’occasion de la première des deux manches organisées ce week-end en Principauté. Piégé par un excès de fougue au moment de s’élancer dans son ultime tentative chronométrée, le leader du championnat Oliver Rowland partira à ses côtés sur la première ligne et aura à cœur de se racheter auprès de son équipe après avoir gâché l’opportunité de décrocher une première pole lors de cette saison 11 de FE. Homme fort des essais libres, le pilote Cupra s’est adjugé le meilleur temps des FP1 et des FP2 dans la matinée, Dan Ticktum (1’26’’423) a dû se contenter du troisième chrono de la séance après être tombé en demi-finale des duels face au futur poleman du jour Taylor Barnard.
Des Français pas dans le coup
Le Britannique sera accompagné sur la deuxième ligne de la grille par la Mahindra de Nyck De Vries (1’26’’844), le Néerlandais échouant pour sa part en demi-finale face à l’autre finaliste de cette séance qualificative du samedi, Oliver Rowland. Troisième du championnat à son arrivée sur le rocher, Pascal Wehrlein (1’26’’862) a décroché le cinquième chrono du jour juste devant l’Envision de Robin Frinjs (1’26’’955) et l’Andretti de Jake Dennis (1’27’’077). Dernier pilote parvenu à se hisser jusqu’à la phase des duels, le vainqueur de l’édition 2024 Mitch Evans (1’27’’146) n’a pu faire mieux que la huitième meilleure performance des qualifications, le pilote Jaguar tombant dès les quarts de finale face au poleman Taylor Barnard. En retrait depuis la matinée, l’écurie Maserati n’a guère brillé pour ses qualifications à domicile.
Lointain treizième sur la grille, le champion 2022 de la discipline Stoffel Vandoorne (1’29’’219) s’en est toutefois mieux tiré que son voisin de garage Jake Hugues (1’29’’492), le Britannique passant totalement à côté de sa qualification avec un médiocre vingt-et-unième chrono. Côté français, le constat n’est pas franchement plus réjouissant puisque Jean-Éric Vergne (1’29’’193) et Norman Nato (1’29’’235) ont tous les deux étés éliminés dès la phase de groupe. Visiblement pas à l’aise sur un circuit princier où il s’est pourtant déjà imposé en 2019, le pilote DS Penske a signé un fade seizième temps, deux places devant son compatriote Nato. Plutôt bien entré dans son week-end monégasque, le Cannois de chez Nissan n’a, hélas, pas trouvé la solution dans l’exercice de la vitesse pure lui qui restait sur une splendide pole position il y a trois semaines à Miami.
Andrea Noviello
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