Véritable voyage dans l’histoire de la course mis en scène tous les deux ans par l’Automobile Club de Monaco, le Grand Prix Historique cuvée 2016 a une nouvelle fois tenu toutes ses promesses. Outre un spectacle toujours aussi réjouissant en piste, les amateurs de sport automobile ont pu se délecter de plusieurs nouveautés à l’occasion de cette 10ème édition.
Qualifié de « neuvième symphonie » par l’Automobile Club de Monaco, le dernier Grand Prix de Monaco Historique avait eu le mérite de renforcer encore un peu plus la notoriété et l’attractivité d’une manifestation capable de réunir tous les deux ans en Principauté un très large public de passionnés des voitures anciennes. Si l’engouement suscité en 2014 auprès des amoureux des belles mécaniques aurait pu inciter les organisateurs à se contenter d’appliquer les mêmes recettes gagnantes, l’ACM a, au contraire, décidé de se renouveler en apportant plusieurs modifications de taille à sa programmation.
Édition anniversaire oblige, le Grand Prix Historique fête cette année sa dixième épreuve, l’Automobile Club de Monaco a misé sur de nombreuses nouveautés afin de garantir aux fans le plus beau des spectacles en piste. Si le format du week-end n’a guère évolué depuis deux ans, les premiers essais débutant toujours le vendredi après-midi avant que les différentes courses au programme ne viennent ponctuer les festivités le dimanche, certaines catégories ont été profondément remaniées. C’est notamment le cas de la Série D où les Formule 3 ont laissé place aux Formule Junior à moteur avant et freins à tambours datant de 1958 à 1960.
Les Formules Junior remplacent les F3
Ce changement s’inscrit dans le cadre de la célébration du jubilé de diamant des petites monoplaces créées en 1958 par la Commission Sportive Internationale (CSI), l’ancêtre de la FISA (Fédération Internationale de Sport Automobile). Autre modification de taille : la Série A, celle des voitures d’avant-guerre, perd cette année son statut de course devenant une simple parade programmée le samedi et le dimanche. Les participants ne sont ainsi plus soumis à l’obligation de détenir une licence de compétition pour pouvoir prendre part à la manifestation ni à celle de présenter un Passeport Technique Historique répondant au cahier des charges imposé par la Fédération International de l’Automobile.
Attendues à chaque édition avec impatience par les passionnés de Formule 1, les deux catégories phares, la Série F et la Série G, ont elles aussi subi un nouveau découpage. La première se borne désormais aux F1 ayant concourues entre 1966 et 1972 quand la deuxième n’accepte plus les monoplaces à moteur 3 litres après 1976 (contre 1978 lors de la précédente édition). Bien que nombreux, ces changements n’auront en rien entamé l’enthousiasme des concurrents puisque le plateau atteint en 2016 un nouveau record de participation avec 250 bolides inscrits, soit quarante de plus que lors de l’édition inaugurale en 1997.
Andrea Noviello
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