Les 5 derniers Grand Prix de Hongrie

Sebastian Vettel podium Hongrie 2015
Qui succédera à Vettel sur la plus haute marche du podium en Hongrie ? Réponse cet après-midi.
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Intégré au calendrier de la Formule 1 en 1986, le Grand Prix de Hongrie n’a depuis jamais plus quitté le microcosme de la catégorie reine. Si son tracé « mickey mouse » et son manque de sex-appeal continue encore aujourd’hui de jouer contre lui, le rendez-vous magyar a pourtant réservé en 31 éditions quelques unes des courses les plus folles de l’histoire. Retour sur les cinq dernières éditions disputées sur le tourniquet du Hungaroring.

2015 : Vettel en hommage à Bianchi

Sebastian Vettel Hongrie 2015

Grande déception du dernier championnat, Sebastian Vettel a retrouvé tout son mordant depuis son arrivée chez Ferrari. Alors qu’il avait subi la très nette domination de Daniel Ricciardo en 2014 pour sa dernière saison chez Red Bull, le quadruple champion du monde revit complètement dans sa nouvelle combinaison frappée du mythique cheval cabré. Vainqueur surprise dès son deuxième Grand Prix avec la Scuderia en Malaisie, le natif d’Heppenheim enchaîne depuis les performances de choix au volant d’une monoplace pourtant bien moins compétitive que les intouchables Mercedes. Marqué par la disparition toute récente de Jules Bianchi, le fer de lance de Maranello se rend à Budapest avec la ferme intention d’honorer la mémoire du pilote français. Pourtant, rien ne fonctionne pour lui en début de week-end. Largué à l’issue de la première journée, l’Allemand retrouve soudainement du rythme le samedi après avoir procédé à de nombreuses modifications sur sa SF15-T. Auteur du troisième chrono en qualification, il concède tout de même sept dixièmes au poleman Hamilton, Vettel réalise un envol spectaculaire qui le propulse directement devant les deux flèches d’argent. Porté par une stratégie parfaite et un rythme d’enfer, « Baby-schumi » s’en va chercher au terme d’un cavalier seul la 41ème victoire de sa carrière, égalant au passage le nombre de succès du grand Ayrton Senna. Fou de joie d’avoir enfin pu accrocher la manche magyare à son palmarès, le pilote Ferrari rendra un vibrant hommage à Bianchi dans son tour d’honneur en lui dédiant son second succès dans l’écurie la plus titrée de l’histoire.

2014 : Ricciardo la nouvelle star

Daniel Ricciardo 2014

Propulsé chez Red Bull après trois saisons d’apprentissage dans l’écurie sœur Toro Rosso, Daniel Ricciardo a fait mieux que répondre aux attentes placées en lui par l’impitoyable Helmut Marko en cette première moitié de championnat 2014. Quand l’ensemble du paddock craignait de voir le jeune australien subir de plein fouet la domination de l’ogre Vettel, le natif de Perth a, au contraire, totalement pris l’ascendant sur le quadruple champion du monde en titre. Entré dans le cercle fermé des vainqueurs de Grand Prix au Canada, « Smiling » s’est également forgé une réputation de dépasseur hors-pair sur les rives du Saint-Laurent. Quatrième temps de la séance qualificative, le vice-champion 2010 de F3.5 connaît un départ poussif sur la piste encore détrempée de Budapest. Dépassé à l’extinction des feux par Button et Alonso, l’Australien profite de la confusion provoquée par l’entrée de la voiture de sécurité au 9ème tour pour s’emparer des commandes de la course. Capable de se maintenir aisément en tête, l’Aussie prend pourtant le risque de s’arrêter deux autres fois à son box. Retombé en 4ème position à 15 tours de l’arrivée, la nouvelle coqueluche de Red Bull réalise une fin de Grand Prix phénoménale à la faveur de gommes bien plus fraîches que celles de ses adversaires. Après avoir superbement disposé d’Hamilton par l’extérieur, Ricciardo se débarrasse d’Alonso et conquiert avec panache le deuxième succès de sa carrière en F1.

2013 : Hamilton le coup de bluff

Lewis Hamilton 2013

Parti à la surprise générale du cocon McLaren pendant l’hiver après avoir essuyé un nouvel échec dans la quête d’un second titre mondial, Lewis Hamilton doit conjuguer depuis l’entame de la saison 2013 avec une grande vague de scepticisme de la part des observateurs de la F1 quant à son audacieux choix de carrière. Toujours en proie à de sérieux problèmes de dégradation pneumatiques malgré la tenue, dans la plus grande illégalité, d’essais privés à Barcelone, sa nouvelle écurie Mercedes peine à confirmer en course le potentiel souvent entrevu lors des qualifications. Déjà crédité de deux pole positions au volant de la W04, l’Anglais n’a en revanche jamais pu défendre ses chances de victoire en course. Trahi par ses gommes en Angleterre alors qu’il menait, le champion du monde 2008 débarque à Budapest sans aucune certitude de pouvoir enfin regoûter aux joies du succès. Si le natif de Stevenage offre à la firme à l’étoile sa septième pole de l’année, la forte chaleur attendue dimanche semble déjà le condamner à une énième déception. Auteur d’une mise en action parfaite, Hamilton vire en tête au premier virage devant la Red Bull de Vettel. Alors que l’ensemble du paddock s’attend à voir le fils d’Anthony réduire sa cadence, le pilote de la firme à l’étoile gère admirablement bien la dégradation de ses gommes au point de conserver les rênes de l’épreuve hongroise jusqu’au bout. N’en déplaise à ses nombreux détracteurs, Hamilton empoche sur les bords du Danube sa première victoire au volant d’une flèche d’argent. Celle qui confirme que son choix de quitter Mclaren était le bon.

2012 : Hamilton en spécialiste

Lewis Hamilton Hongrie 2012

Revanchard après un exercice 2011 catastrophique où il aura accumulé les accrochages avec Massa et perdu pour la première fois de sa carrière en F1 sa confrontation avec son coéquipier, Lewis Hamilton peut de surcroît de nouveau s’appuyer sur une machine à la hauteur de son talent dans cette saison 2012. Si le Britannique a laissé passer une occasion en or de renouer avec la victoire en ouverture de saison à Melbourne en manquant son départ, il s’est depuis parfaitement racheté en dominant de la tête et des épaules le week-end canadien. Leader du championnat au soir de son succès québécois, le champion du monde 2008 vit cependant un été pourri marqué par deux abandons en trois courses. Largué par Alonso dans la course au titre, le pilote McLaren se rend à Budapest avec l’espoir d’enfin enrayer l’hémorragie. Immédiatement à son avantage sur un tracé où il s’est déjà imposé à deux reprises, l’Anglais signe une pole position autoritaire en qualification, son plus proche poursuivant Grosjean se voyant rejeté à quatre dixièmes. Parfait à l’extinction des feux, Hamilton imprime très vite un rythme que seules les Lotus parviennent à suivre. Menacé par le Français à la fin de son premier relais, le natif de Stevenage gère la situation avec calme et brio. Ni ses deux passages par les box, ni la pression de Kimi Räikkönen en deuxième partie de Grand Prix ne viendront perturber la formidable démonstration du petit protégé de Ron Dennis. Au terme d’une course maîtrisée de bout en bout, Hamilton enlève la 19ème victoire de sa carrière et redonne vie à des espoirs de titre qu’il croyait avoir définitivement enterré une semaine plus tôt après son abandon allemand.

2011 : Button passe entre les gouttes

Jenson Button 2011

Quasiment intouchable depuis l’entame de cette saison 2011, le tandem Sebastian Vettel-Red Bull a pourtant déjà vacillé à quatre reprises lors des dix premières manches du championnat. Si le succès de Fernando Alonso en Angleterre s’explique davantage par la grotesque limitation réglementaire imposée par la FIA en matière d’échappements soufflées que par un vrai renouveau de la Scuderia, les trois autres victoires ayant échappé à l’écurie autrichienne ne souffrent en revanche d’aucune contestation. Seule équipe à avoir battu à la régulière le jeune prodigue allemand, McLaren aborde le rendez-vous magyar fort d’un succès probant quelques jours plus tôt en Allemagne. Placés en embuscade juste derrière le natif d’Heppenheim sur la grille à l’issue des qualifications, Lewis Hamilton et Jenson Button comptent profiter d’une météo incertaine pour de nouveau damier le pion à l’Allemand en course. Parti comme tout le paddock en intermédiaires, le champion du monde 2009 tire parti de la première salve des arrêts au stand pour se débarrasser de la Red Bull de Vettel et pointer au 2ème rang derrière son coéquipier Hamilton. Toujours confortablement installé en tête après deux autres vagues de pit-stop, le natif de Stevenage voit le Grand Prix basculer à l’avantage de son coéquipier au moment où la pluie refait son apparition dans le 48ème tour. Plus inspiré que le champion du monde 2008 rentré à son box monter les pneus intermédiaires, Button reste en piste et remporte une victoire magistrale le jour de son 200ème Grand Prix en F1.

Andrea Noviello

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