Billet d’humeur : Au bout de l’ennui !

Billet d'humeur Abou Dhabi
Terriblement ennuyeux, le Grand Prix d'Abou Dhabi aura tristement ponctué cette saison 2015.
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Théâtre de la dernière manche de la saison pour la quatrième fois depuis son arrivée dans le calendrier de la Formule 1 en 2009, le Grand Prix d’Abou Dhabi a une fois de plus accouché d’une course soporifique à souhait. Aussi insipide que le tracé dessiné par Hermann Tilke, ce 19ème rendez-vous du championnat  aura presque à lui seul résumé le sentiment éprouvé par tous les observateurs en cette bien peu passionnante campagne 2015. Pas de spectacle, un résultat figé dès les premiers tours, merci les stratégies copiées-collées de chez Mercedes, des pneumatiques à la durée de vie toujours aussi limitée et surtout une exaspérante accumulation de sanctions à la moindre incartade d’un pilote en piste. Non content d’avoir déjà aseptisé tous les tracés du championnat, la FIA aura également pris un malin plaisir à brider la fougue de ceux qui sont censés régaler le public de part leurs manœuvres de dépassement spectaculaires ou leur maestria volant en main. Seul pilote réellement capable d’apporter un peu de sel dans cette longue procession que fut le Grand Prix d’Abou Dhabi, Max Verstappen s’est injustement vu sanctionner d’un point de pénalité supplémentaire sur son permis, une autre brillante idée des têtes pensantes de la Fédération Internationale de l’Automobile, pour non respect des drapeaux bleus quand dans le même temps des gestes autrement plus répréhensibles et dangereux, les changements de trajectoires intempestifs de ce même Verstappen sur les zones de freinage ou encore la défense très musclée de Kvyat face à Massa, ne font même pas l’objet d’une enquête de ces chers commissaires. Enlisée dans un bourbier dont elle aura bien du mal à s’extirper, la catégorie reine du sport automobile va devoir très rapidement se confronter à la réalité au lieu de persévérer dans une voie qui la mènera purement et simplement à sa perte. Car entre le manque de sex-appeal des F1 modernes, l’indigence du spectacle proposé ou encore l’aberrante complexité des règlements actuels, les griefs des fans ne manquent pas. Si elle veut retrouver une partie de son charme passé, la F1 doit dès aujourd’hui opérer une importante introspection. Sans quoi le 67ème chapitre de son histoire risque, à l’image du fade Grand Prix disputé dans les Émirats, de nous entraîner au bout de l’ennui !

Andrea Noviello

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