Max Verstappen
Grande révélation de ce championnat 2015, Max Verstappen a complètement manqué sa sortie à Abou Dhabi. Dominé pour la première fois par son coéquipier Sainz en qualification depuis le Grand Prix d’Angleterre, il échoue aux portes de la Q3 en 11ème place, le Néerlandais va vivre un Grand Prix chaotique à souhait. Auteur d’un envol correct, le pilote Toro Rosso dépasse la Williams de Bottas au premier virage avant de retomber à sa position initiale après s’être gentiment fait pousser dehors par Kvyat. Appelé à son box afin de changer ses supers soft dès le 9ème tour, le nouveau prodigue de la F1 ressort au 13ème rang derrière son coéquipier Sainz. Facilement venu à bout d’Ericsson au 15ème passage, l’Hollandais ruine toutes ses chances de revenir dans les points en détruisant ses pneus sur un énorme blocage au 20ème tour. Obligé de basculer sur une stratégie à trois arrêts, le protégé d’Helmut Marko repart de son second stop à une lointaine 15ème place. Revenu aux portes points après avoir de nouveau pris le meilleur sur Ericsson, il doit s’effacer devant Sainz au 34ème passage sur ordre de son écurie. Sans doute agacé par ces consignes, le natif d’Hasselt élimine Nasr à la suite d’un splendide dépassement dans l’épingle puis se lance à l’assaut de la McLaren de Button. Trop impulsif dans son duel roue contre roue, il double l’Anglais hors de la piste, une manœuvre qui lui vaudra une première pénalité de cinq secondes. Pas attentif aux drapeaux bleus en fin de course, le Batave écope d’une autre pénalité le reléguant du 12ème au 16ème rang. Pire, avec un point de pénalité supplémentaire sur son permis, Verstappen n’est plus qu’à quatre unités d’une exclusion d’un Grand Prix. Un jour sans.
Felipe Nasr
Assuré de conserver son baquet chez Sauber en 2016, Felipe Nasr n’a pas pour autant achevé sa première saison dans la catégorie reine sur une bonne note. Loin s’en faut. Capable de se hisser en Q2, à l’inverse d’un Ericsson triste 18ème, le Brésilien s’élance moyennement depuis sa 14ème place sur la grille perdant immédiatement deux places au détriment de Vettel et Alonso. Enfermé par « Nando » sur le freinage du premier virage, le pilote Sauber ne peut éviter le contact avec la McLaren et envoie l’Espagnol s’encastrer dans la Lotus de Maldonado. Obligé de stopper plus tôt que prévu à son stand dès le 5ème tour afin de changer d’aileron avant, le protégé de Steve Robertson reprend la piste en avant-dernière position équipé de pneus tendres. Venu à bout des deux Manor de Merhi et de Stevens en l’espace de cinq boucles, le natif de Brasilia remonte jusqu’au 12ème rang lorsque son équipe le rappelle une deuxième fois à son box au 27ème tour. Toujours chaussé de gommes tendres, le pilote flanqué du numéro 12 navigue dans le ventre mou du peloton pendant tout son second relais, se montrant même incapable de dépasser la McLaren de Button. Humilié par Verstappen à l’épingle au 44ème passage, il stoppe une dernière fois la boucle suivante et repasse en super soft. Revenu sur les talons de son coéquipier en fin de Grand Prix, le rookie ne trouvera jamais la faille sur l’autre Sauber malgré des pneus légèrement plus frais que ceux du Suédois. Fade 16ème à l’arrivée, Nasr récupèrera finalement la 15ème position après la pénalité infligée à Verstappen. Pas vraiment une consolation.
Roberto Merhi
Absent depuis la Russie, Roberto Merhi a vécu un retour pour le moins compliqué à Abou Dhabi. Hors du coup en qualification, il concède 1,1 seconde à son coéquipier Stevens, l’Espagnol ne va pas se monter plus à son avantage en course. Parti depuis les stands, le pilote Manor émerge en 18ème position à la fin du premier tour à la faveur de l’accrochage entre son compatriote Alonso et Maldonado. Propulsé au 17ème rang par l’arrêt anticipé de Nasr, le natif de Castellón de la Plana est repassé par le Brésilien au 8ème passage. Rapidement distancé par son coéquipier, il reste en piste un tour de plus que l’Anglais lors du premier relais, stoppant au 25ème passage. Chaussé de super soft, l’Ibère prend le pari de ne plus s’arrêter et de couvrir la deuxième partie de course sur le même train de pneus. Incapable de suivre le rythme imprimé par l’autre Manor de Stevens, le pilote flanqué du numéro 98 accumule les freinages ratés au point de sérieusement endommager ses gommes. Également en proie à des soucis de frein, le débutant navigue en queue de peloton tout le reste du Grand Prix et achève son pénible après-midi en 19ème position à un tour de son voisin de garage. Surclassé par un Stevens pourtant loin d’être impressionnant, son meilleur tour en course est 1,6 seconde plus lent que celui de l’Anglais, Merhi ponctue sa première saison en F1 sur une bien fade performance et met sérieusement à mal ses ambitions de prolongation pour 2016. Clairement pas au niveau.
Fernando Alonso
Éreinté par les prestations catastrophiques de son moteur Honda, Fernando Alonso a vécu un Grand d’Abou Dhabi à l’image de sa saison : cauchemardesque. Éliminé de la séance qualificative dès la Q3 à la suite d’une crevaison alors qu’il avait largement le potentiel pour rejoindre la deuxième partie des qualifications, en témoigne le bon 12ème chrono de Button, l’Espagnol s’extirpe brillement à l’extinction des feux éliminant d’entrée la Sauber de Nasr. Agressif à l’amorce du premier virage, le Taureau des Asturies se rabat trop tôt et percute le Brésilien avant d’être renvoyé dans la Lotus de Maldonado. Contraint de rentrer à son stand changer d’aileron avant à la fin du 1er tour, le double champion du monde repart chaussé en pneus tendres. Sanctionné d’un drive-through pour avoir causé l’abandon du Vénézuélien, le natif d’Oviedo exécute sa pénalité au 8ème passage, ressortant à des années lumières du peloton. Rappelé à son box afin de monter des pneus tendres dix boucles plus tard, « Nando » vient finalement à bout de la Manor de son compatriote Merhi au 23ème passage. Exaspéré par le manque de performance de sa monoplace, l’Ibère demande à jeter l’éponge au 26ème tour après avoir récupéré la 17ème position de Stevens, mais se voit opposer une fin de non recevoir par son écurie. Auteur d’un colossal troisième relais de 30 boucles, il s’arrête une dernière fois au 48ème passage afin de mettre les super soft. Reparti le couteau entre les dents, le pilote McLaren signe le troisième meilleur tour en course à trois boucles de l’arrivée. Pas en mesure de combler l’écart qui le sépare des Sauber devant lui, Alonso termine son championnat 2015 sur une fade 17ème place et des déclarations acerbes contre la FIA. Vivement 2016.
Andrea Noviello
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