Grille de départ famélique. Monoplaces au look toujours aussi disgracieux. Spectacle aux abonnés absents. Le Grand Prix d’Australie a réuni tous les ingrédients d’un plantage total. Alors que la saison 2014 et la domination outrageuse des deux Mercedes en avaient froissé plus d’un, la première manche de la saison 2015 n’a guère rassuré les plus pessimistes. Pire, ce rendez-vous d’ouverture a renforcé le sentiment que cette Formule 1 moderne marche sur la tête et s’éloigne toujours plus de ce que désirent les vrais fans. Entre le pathétique épisode Van der Garde, la supercherie Manor et une course aux allures de procession, la catégorie reine semble s’enfoncer dans un marasme dont elle aura du mal à sortir. Lassés du manque de réaction des acteurs du paddock et des instances dirigeantes, les (télé)spectacteurs ne continueront pas éternellement à s’investir, personnellement et financièrement, dans une discipline qui ne ressemble plus en rien à celle qui les a fait rêver autrefois. Sans une réaction rapide des hautes instances, la F1 est condamnée à voir sa côte de popularité décroître auprès des passionnés de sport automobile. La vertigineuse chute des audiences télé et la désertion des tribunes sont autant de signaux d’alarmes. Charge à la catégorie pinacle d’en tirer les leçons. Sans quoi le fade spectacle proposé à Melbourne risque de devenir monnaie courante à l’avenir. Bonjour tristesse !
Andrea Noviello
Poster un Commentaire