Les Flops du Grand Prix d’Australie

Mclaren the flop Australie
Le retour du mythique binôme McLaren-Honda n'a accouché que sur une piteuse 11ème place.
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McLaren

Amputée par l’absence pesante et toujours inexpliquée de son chef de fil Fernando Alonso, l’écurie chère à Ron Dennis a vécu une ouverture de saison cauchemardesque dans les rues de l’Albert Park. Repoussée dans les abymes du classement dès les premiers essais libres, McLaren n’est jamais parvenue à redresser la situation indigne dans laquelle s’est plongé le troisième plus grand palmarès de l’histoire de la catégorie reine. Auteur d’une bourde grossière en libres 2, Kevin Magnussen a de nouveau été incapable de suppléer efficacement un Jenson Button livré à lui-même sans la présence à ses côtés du « Taureau des Asturies ». Pire, les piteux 17ème et 18ème chronos obtenus par les gris en qualifications, à plus de cinq secondes des Mercedes, ont poussé les deux machines fabriquées à Woking sur la dernière ligne de départ, chose qui n’était jamais arrivée à l’écurie créée par Bruce McLaren depuis ses débuts en 1966. Contraint à l’abandon avant même le départ de la course, en raison de la casse de son moteur Honda, le Danois a assisté depuis le muret des stands à la longue agonie en course du champion du monde 2009 qui achèvera son fade Grand Prix en 11ème et dernière position à deux tours du vainqueur Hamilton. Un véritable camouflet.

Manor

Le sauvetage in extremis de la sympathique écurie anglo-russe avait enthousiasmé les fans et suscité le respect du paddock. La mascarade qui s’en ait suivi a très vite refroidi les ardeurs de tout le microcosme de la Formule 1. Arrivée en lieu et en heure à Melbourne, Manor GP n’a jamais réussi à démarrer l’une de ses deux monoplaces remises, à la va-vite, en conformité avec la règlementation technique de 2015. Raisons invoquées ? L’impossibilité de réactiver les systèmes informatiques de l’ancienne écurie Marussia sous prétexte que ces derniers avaient été formatés lors de la vente de l’écurie en décembre dernier. Non mais de qui se moque-t-on ? Les membres de l’équipe britannique n’auraient-ils pas pu le vérifier au préalable avant de s’offrir un interminable (plus de 20 heures) et surtout très coûteux vol vers l’Australie ? N’a-t-on pas à faire aux meilleurs ingénieurs du monde ? Non content de décrédibiliser une catégorie reine déjà aux abois, Manor s’est toute seule tirée une balle dans le pied dont elle aura du mal à se relever. Entre un line-up Will Stevens-Roberto Mehri guère emballant, des monoplaces largement dépassées et un projet toujours aussi précaire financièrement, la F1 aurait-elle intérêt à conserver dans ses rangs un canard boiteux ? Pas sûr.

Giedo Van der Garde

van der garde melbourne

Chassé comme un malpropre de l’écurie Sauber à la fin de la saison dernière pour laisser place aux opulents Felipe Nasr et Marcus Ericsson, encore mieux dotés que lui financièrement (si si !), Giedo Van der Garde n’a rien trouvé de mieux que d’intenter une action en justice contre l’équipe helvétique à quelques jours du coup d’envoi de la saison en Australie. Si les raisons qui ont poussé le Néerlandais à agir de la sorte semblent fondées, l’ancien pilote Caterham possédant lui aussi un contrat en bonne et due forme avec l’écurie chère à Peter Sauber pour le championnat 2015,  le timing choisi par le natif de Rhenen pose question. Pourquoi avoir attendu si longtemps pour brandir son précieux contrat sous le nez d’une Monisha Kaltenborn complètement dépassée par les évènements ? Sa volonté de récupérer le volant de l’un des deux titulaires était vouée à l’échec et son obstination pour obtenir gain de cause, une absurdité sans nom bien que les agissements de l’écurie suisse soient tout bonnement scandaleux. Comble du ridicule, Van der Garde a même été jusqu’à réclamer à la Cour Suprême de l’Etat du Victoria l’emprisonnement pur et simple de la team principal de Sauber. Vainqueur moral du tragi-comique combat judiciaire, le beau-fils du fondateur de la marque McGregor repart de Melbourne les poches pleines, mais sans volant ni même l’espoir de revenir un jour en Formule 1. Grotesque !

Sergio Perez

Perez flop Australie

En dehors de la première séance libre où il devança Hulkenberg de quelques millièmes, jamais Sergio Perez n’a été en mesure de prendre le dessus sur son solide coéquipier. Distancé dans les deux sessions qui ont suivi, « Checo » s’est vu repoussé à un petit millième de l’Allemand dans l’exercice des qualifications preuve de l’homogénéité du line-up de chez Force India. Pourtant, là où le pilote Porsche en endurance a su maximiser la performance de sa monoplace en course pour aller coiffer la 7ème place et les six points qui les accompagnent, le Mexicain a accumulé les bourdes lors de cette manche d’ouverture de la saison 2015. Auteur d’un envol catastrophique où il perd deux places vis-à-vis de Button et Ericsson, le natif de Guadalajara va tenter de profiter de la confusion du départ, suite à l’accident de Maldonado, pour regagner du terrain. Peine perdue. Rappelé à l’ordre par son ingénieur de course lors de l’intervention de la voiture de sécurité afin de laisser repasser un Marcus Ericsson qu’il avait doublé sous drapeau jaune, le pilote flanqué du numéro 11 repart bon dernier et butera 41 tours durant sur la McLaren de Jenson Button qui accusait pourtant 20 km/h de moins en ligne droite. Entre une sortie de piste au 6ème tour, une attaque suicide sur l’Anglais au 14ème passage, dans laquelle il endommagea son fond plat, et une peu reluisante 10ème place à l’arrivée, Perez a eu tout faux à Melbourne. Toujours aussi inconstant.

Andrea Noviello

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