Menacé de disparition depuis près d’un an, le Grand Prix d’Italie n’a toujours pas reçu à ce jour sa lettre de renouvellement dans le calendrier de Formule 1. La faute aux exigences financières ubuesques de Bernie Ecclestone et aux candidatures affluant en masse sur le bureau du grand manitou de la catégorie reine. D’avantage attiré par le nombre de zéro aligné sur le chèque que par la dimension historique d’une course, le directeur de la FOM est train de progressivement tuer l’âme de la F1. Après avoir déjà sacrifié les Pays-Bas, le Portugal ou plus récemment la France et l’Allemagne sous l’autel des intérêts financiers, l’ancien patron de Brabham est désormais prêt à tirer un trait sur l’épreuve ayant le plus accueilli de Grand Prix depuis la création du championnat du monde en 1950. Théâtre de drames, mais aussi de courses d’anthologies, l’Autodrome de Monza garde une saveur inégalable que les mesures de sécurité modernes n’ont pas réussi à altérer. Adoré par les pilotes, mais aussi par les fans, le fief de Ferrari fait parti, à l’instar de Monaco, Silverstone, Spa ou encore Suzuka, des indéboulonnables du calendrier. Dernier véritable circuit de vitesse, Monza ne peut clairement pas être abandonné au profit d’une nouvelle destination exotique plus à même de répondre à l’avidité économique de l’oncle picsou de la F1. Car à trop vouloir délaisser son berceau européen, la catégorie pinacle du sport automobile risque de définitivement tourner le dos à tous ceux qui ont contribué à sa renommée. Patrimoine d’une époque aujourd’hui révolue, le mythique tracé milanais doit impérativement conserver sa place dans le pléthorique calendrier concocté par l’indécrottable Bernie Ecclestone. Sans quoi la Formule 1 perdra l’un des tous derniers monuments de son histoire. Il faut sauver le soldat Monza !
Andrea Noviello
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