Présenté comme la septième merveille du monde par le docteur Helmut Marko pendant l’intersaison, Max Verstappen a très vite fait taire les mauvaises langues qui jugeaient son arrivée en Formule 1 un peu trop précipitée. Sidérant de maturité, fiable et surtout très rapide, le Batave a réussi l’exploit de totalement retourner l’opinion en sa faveur après seulement deux petites courses disputées au plus haut niveau du sport automobile. Il faut dire que le fils de Jos a tout pour lui : bourré de talent, sympathique à défaut d’être très expressif, le pilote Toro Rosso est également un attaquant né capable de dynamiter un peloton en toutes circonstances. Doubleur hors-pair, l’Hollandais a ajouté une autre corde à son arc à l’occasion de ce Grand Prix de Monaco : la malice. Ses dépassements sur son coéquipier Sainz et sur Bottas valent leur pesant d’or et prouvent à eux seuls l’intelligence du gamin. Pourtant, son spectaculaire accrochage avec Grosjean en fin de course l’a soudainement renvoyé au rang de pestiféré. Blâmer par le Français, critiquer par Nasr et descendu par Massa, le natif d’Hasselt a perdu en un Grand Prix toute la crédibilité qu’il s’était construit depuis le début de la saison. Le champion du monde 2013 de karting serait-il soudainement devenu trop dangereux pour ses pairs ? Clairement pas. Son insouciance rafraîchissante et son agressivité dans les duels rapprochés ont offert à la course ses moments les plus divertissants. N’en déplaise à ses détracteurs. Avant de trop facilement tomber sur Verstappen pour ce qui constitue une simple erreur de jeunesse, les acteurs de la F1 feraient mieux de remercier celui qui a su épicer l’un des rendez-vous le plus monotone de la saison. Alors merci qui ? Merci Max la menace !
Andrea Noviello
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