Mercedes
Dominatrice depuis maintenant deux saisons en Formule 1, l’écurie championne du monde en titre a égayé le week-end monégasque d’une nouvelle bourde dont elle a le secret. Alors que l’on croyait ce genre de facéties définitivement rayées de la carte après le couac malaisien, Mercedes n’a rien trouvait de mieux que de détruire la course de son pilote phare, Lewis Hamilton, sur une erreur stratégique digne d’une équipe de seconde zone. Incapable de raisonner en fonction de ce qu’il voyait en piste, le team allemand a préféré se fier aveuglement à ses super ordinateurs et autres calculateurs en temps réel avec les conséquences que l’on connaît. Incontestable leader depuis le départ, Hamilton termine 3ème d’un Grand Prix qu’il n’aurait jamais dû perdre et Rosberg remporte une course qu’il n’aurait jamais dû gagner. Si l’écurie dirigée par Toto Wolff s’est confondue en excuses après l’arrivée, la mine déconfite du double champion du monde sur le podium prouve à quel point cet incident risque de laisser des traces en interne. Installée sur un fauteuil en raison de la supériorité de ses machines, Mercedes aurait tout intérêt à revoir sérieusement sa copie en matière de stratégie sous peine de revivre d’autres épisodes de ce genre dans le futur.
Williams
Déjà en grande souffrance l’an dernier dans les rues de la Principauté, Williams a de nouveau vécu un week-end monégasque cauchemardesque cette saison. Très loin du rythme des meilleurs, difficile à mener à la limite et très exigeante avec ses gommes arrières, la FW37 n’a jamais permis à ses pilotes de se sentir pleinement en confiance sur un tracé qui demande une pleine harmonie entre l’homme et sa machine. Hors du coup en qualification, Valtteri Bottas, 17ème seulement, ne passe même pas le cap de la Q1 quand son coéquipier Felipe Massa accroche une 14ème position à peine plus reluisante. 12ème sur la grille suite aux pénalités de Sainz et Grosjean, le Brésilien perd tout espoir d’inscrire des points dès le premier virage après s’être frictionné avec Maldonado. Contraint de rentrer au stand à la fin de la première boucle pour changer son aileron avant, le vice-champion du monde 2008 va mettre plus de 33 tours avant de venir à bout des deux Manor pour finalement terminer à une fade 15ème place. Guère plus flamboyant, le Finlandais grimpe de deux positions en début de course à la seule faveur des malheurs de son coéquipier et de ceux d’Hulkenberg. Revenu en 11ème place après l’abandon d’Alonso, le protégé de Mika Hakkinen est obligé de repasser par les stands au 58ème passage à cause de pneus à l’agonie. Reparti 15ème, le natif de Nastola terminera finalement 14ème juste devant l’autre Williams grâce à l’abandon de Verstappen. Un Grand Prix à oublier.
Marcus Ericsson
Rarement à son avantage depuis son arrivée en F1, Marcus Ericsson a de nouveau subi de plein fouet la comparaison avec son coéquipier ce week-end à Monaco. Piteux 18ème temps des qualifications à quatre dixièmes de son coéquipier Nasr, le Suédois n’a pas davantage brillé en course au contraire du Brésilien convaincant 9ème. Remonté au 14ème rang à la fin du septième tour, suite aux arrêts précipités de Massa et Hulkenberg conjugué à l’abandon de Maldonado, le pilote Sauber conserve sa place pendant 33 tours non sans résister à la pression que lui inflige Sainz derrière lui. 16ème après son deuxième arrêt au stand, le natif de Kumla profite rapidement de l’abandon d’Alonso pour grimper d’un rang avant de stagner à la 15ème place pendant une grosse douzaine de tours. Incapable de faire la différence en piste, l’ancien pilote Caterham ne devra sa 13ème position finale qu’au deuxième passage par les stands de Bottas et au retrait de Verstappen en fin de course. Appelé une troisième fois à son box dans la 69ème boucle, le Nordique ressort chaussé de super tendres à 16 secondes de Grosjean, mais échouera à un peu moins de trois secondes du Français en dépit de pneus bien plus performants. Triste 13ème, Ericsson manque une occasion en or de marquer de nouveaux points alors que les performances en baisse de l’écurie helvétique n’augurent rien de bon en vue des prochaines courses. Encore décevant.
Nico Hulkenberg
Brillant septième en ouverture de saison à Melbourne, Nico Hulkenberg n’a depuis plus inscrit le moindre point au classement. Le rendez-vous monégasque n’a pas dérogé à ce triste constat. Déjà dominé par son coéquipier Perez deux semaines plus tôt à Barcelone, l’Allemand a de nouveau été battu à plate couture par le Mexicain en Principauté. Modeste 13ème temps des qualifications, quand « Checo » a su se hisser en 7ème position, le natif d’Emmerich fait partie des rares pilotes à avoir pris le pari de débuter le Grand Prix chaussé de pneus tendres. Hélas pour lui, une dérobade d’Alonso au freinage de Mirabeau dès le premier tour l’envoie dans les tecpro, détruisant au passage son aileron avant et ses espoirs de points. Obligé de passer prématurément à son box pour changer de museau, « Hulk » reprend sa course en avant-dernière position derrière les deux Manor. Débarrassé de Merhi et Stevens à la fin du 17ème tour, le pilote Force India naviguera longtemps au 16ème rang avant que sa stratégie à deux arrêts et une fin de course mouvementée ne le fassent remonter à la porte des points. 11ème à l’arrivée, Hulkenberg perd deux places au championnat, mais voit surtout Perez lui prendre cinq longueurs d’avance au classement. Un week-end sans.
Andrea Noviello
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