Abandonnée par de nombreux passionnés lassés de voir leur discipline de prédilection mourir à petit feu, la Formule 1 a ceci de beau qu’elle a toujours su rebondir ces vingt dernières années grâce à l’émergence dans ses rangs d’une nouvelle étoile montante. Il y a d’abord eu Michael Schumacher premier pilote à faire, en partie tout du moins, oublier la tragique disparition de l’idole Ayrton Senna. Il y a eu ensuite Fernando Alonso, capable comme l’Allemand avant lui de convertir un pays qui n’avait jusque-là jamais vu l’un de ses siens conquérir le titre suprême. Il y a eu enfin Lewis Hamilton, symbole de la réconciliation entre la catégorie reine du sport automobile et la nation qui l’avait vu naître. Après des années de vaches maigres, Sebastian Vettel n’ayant jamais suscité un fol enthousiasme auprès du public allemand, la F1 a enfin trouvé un digne héritier à célébrer aux quatre coins de la planète. Son nom ? Max Verstappen. Si le prodigue néerlandais n’a pas encore rejoint ses illustres prédécesseurs au rang des champions du monde, le pilote Red Bull a, de part son immense culot et son inimitable sens du spectacle, su drainer derrière lui une horde d’amoureux des sports mécaniques. Le tout en moins de deux années passées dans la discipline, excusez du peu. Mieux, le fils de Jos est même parvenu a ravivé la flemme dans un pays, le Pays-Bas, qui n’a pourtant plus accueilli de Grand Prix depuis maintenant 31 ans. Comme en témoigne le succès populaire enregistré de l’autre côté de Ardennes, on parle d’une fréquentation en hausse de 25% par rapport à la saison dernière, les amoureux de F1 peuvent encore se passionner pour leur discipline phare lorsque celle-ci est en mesure de leur offrir un représentant digne d’intérêt. Avec l’hyper talentueux et déjà très controversé Max Verstappen, la catégorie reine a sans doute mis la main sur un diamant brut. Charge désormais à elle de bien le polir et de faire fructifier sur le long terme cet essor orange mécanique !
Andrea Noviello
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