Qualification : Hamilton donne la leçon

Lewis Hamilton qualification Italie 2016
Lewis Hamilton a étrillé la concurrence en qualification et signé une autoritaire 56ème pole en F1.
Facebooktwitter

 

Impressionnant d’aisance depuis l’ouverture du week-end, Lewis Hamilton a littéralement écrasé la séance qualificative du Grand Prix d’Italie. Tout bonnement intouchable dans l’exercice du tour chronométré, le Britannique empoche la 56ème pole position de sa carrière avec une confortable marge de quatre dixièmes sur son coéquipier Nico Rosberg et près d’une seconde sur la Ferrari de Sebastian Vettel.

Sa dernière séance qualificative n’en avait pas été une. Contraint de procéder au changement de son groupe propulseur, l’Anglais étant arrivé à la limite réglementaire des cinq moteurs utilisables en cours de saison, Lewis Hamilton avait été réduit à quelques tours au ralenti du circuit de Spa-Francorchamps histoire de satisfaire à la règle des 107%. Frustré de ne pas pouvoir proposer un vrai combat à son coéquipier Nico Rosberg, le triple champion du monde avait, dès le week-end dernier, ciblé le Grand Prix d’Italie comme celui de son retour au sommet dans son exercice favori du tour chronométré. Victime de la sortie du drapeau jaune au plus mauvais moment pour lui lors des qualifications en Hongrie, le Britannique avait ensuite subi la domination, à la régulière cette fois, de l’autre pilote Mercedes à Hockenheim. Déterminé à enrayer la série de trois pole positions consécutives obtenues par son voisin de garage, le natif de Stevenage a parfaitement préparé son coup au cours d’un week-end où il n’aura cessé de monter en puissance.

Devancé par Rosberg lors des seuls libres 1, Hamilton a ensuite constamment apposé son nom au sommet de la feuille de temps, se permettant même de d’accroître progressivement son avance sur le fils du champion du monde 1982. Après avoir collé un dixième à l’Allemand le vendredi après-midi, puis trois dixièmes le samedi matin, le fer de lance de la firme à l’étoile a littéralement écrasé son rival dans la course au titre lors de ces qualifications italiennes, rejetant le natif de Wiesbaden à près d’une demi-seconde de sa pole position. « Je suis arrivé avec mes meilleures cartes aujourd’hui, confirme le pilote flanqué du numéro 44. La sensation était juste incroyable sur le dernier tour. La voiture est exceptionnelle ici sur cette piste fantastique. Les gars ont encore réalisé un travail phénoménal. Je suis bien sûr très heureux et naturellement très fiers de rejoindre des noms aussi prestigieux que ceux de Senna ou de Fangio sur les tablettes. »

Ferrari loin du compte

Intouchable dans l’autodrome surchauffé de Monza, Hamilton coiffe avec la manière la 56ème pole de sa carrière, la cinquième sur le mythique tracé italien, et se pose comme le grand favori d’une course qui a toujours sacré l’auteur de la pole ces six dernières années. Incapable de se hisser au niveau de son champion du monde d’équipier en Italie, Nico Rosberg (2ème) tombe de haut lui qui restait sur trois poles consécutives depuis le Grand Prix de Hongrie. S’il a sportivement reconnu la supériorité de l’autre pilote Mercedes dans l’exercice du tour chronométré, l’Allemand n’a pas pour autant baissé pavillon avant d’attaquer une course qui peut toujours, si les choses venaient à tourner en sa faveur au départ, lui permettre de rattraper son retard sur le Britannique au championnat. Revenues dans le match il y a une semaine en Belgique, les Ferrari n’ont en revanche cette fois-ci jamais pu se mêler à la lutte pour la pole, échouant à près d’une seconde des flèches d’argent.

Régulièrement dominé par le Finlandais depuis quelques qualifications, Sebastian Vettel a repris l’ascendant sur Kimi Räikkönen (4ème) à Monza, s’adjugeant un troisième chrono certes rassurant, mais guère porteur d’espoir en vue d’une course d’ores et déjà promise aux flèches d’argent « Je ne suis clairement pas satisfait de l’écart avec les Mercedes, peste le quadruple champion du monde. Ils sont sur une autre planète. J’avais un mauvais rythme lors de mon premier essai en Q3. J’ai ensuite réussi à progresser même si j’ai un peu perdu de motricité dans le dernier virage. J’étais vraiment à la limite, mais il nous était impossible de se battre avec eux. Heureusement, les tifosis ont encore répondu présent en masse cette année. Ils sont à 200% derrière Kimi et moi. J’ai pu les voir se lever et me faire des signes à chaque fois que je passais devant eux. Je donnerai tout demain en course afin de répondre à leurs attentes. »

Renault retombe bien bas

Logiquement moins à leurs aises sur un circuit privilégiant avant tout la puissance moteur, les Red Bull ont dû se contenter des 6ème, pour Daniel Ricciardo, et 7ème chrono, pour Max Verstappen, derrière la Williams de Valtteri Bottas (5ème). Auteur de la meilleure qualification d’une monoplace dessinée à Grove depuis la Russie, le natif de Nastola pourra légitimement viser les gros points en course grâce à une FW38 toujours aussi redoutable en vitesse de pointe. La tâche de son coéquipier Felipe Massa (11ème) s’annonce autrement plus compliquée. Bloqué aux portes de la Q2 à cause d’une mauvaise mise en température de ses pneumatiques, le Brésilien devra avant tout soigner son départ pour espérer devancer les redoutables Force India de Sergio Perez (8ème) et de Nico Hulkenberg (9ème) ou encore la Haas d’Esteban Gutierrez étonnant dixième.

Devancé pour la cinquième fois cette saison par le Mexicain en qualification, l’autre représentant de l’écurie américaine Romain Grosjean (12ème) n’aura, lui non plus, pas une course facile, la faute à une pénalité de cinq places sur la grille consécutive à un changement de boîte de vitesse avant les qualifications. Inespéré septième du dernier Grand Prix de Belgique, Fernando Alonso (13ème) n’a comme attendu pas pu réaliser de miracles dans le temps de la vitesse, l’Espagnol devançant péniblement la Manor de Pascal Wehrlein (14ème) et l’autre McLaren du futur semi-retraité Jenson Button (15ème). Suivent derrière en tir groupé les Toro Rosso de Carlos Sainz (16ème) et de Daniil Kvyat (17ème), les Sauber de Felipe Nasr (18ème) et de Marcus Ericsson (19ème) ainsi que les Renault de Jolyon Palmer (20ème) et de Kevin Magnussen (21ème). Touché une deuxième fois en deux jours par un problème électrique sur sa MRT05, Esteban Ocon (22ème) n’a pas réalisé le moindre chrono et partira de ce fait depuis la toute dernière place sur la grille.

Andrea Noviello

Sebastian Vettel qualification Italie 2016
Sebastian Vettel a retrouvé le sourire avec son beau 3ème chrono des qualifications en Italie.
Facebooktwitter

Soyez le premier à commenter

Poster un Commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*