Dépeint depuis des années comme le pilote le plus talentueux du plateau, ou tout du moins le plus complet, Fernando Alonso n’en finit plus d’accumuler les mauvais choix de carrière. Après avoir délaissé McLaren en 2007 au terme d’une éreintante saison au côté d’un jeune loup aux dents longues, un certain Lewis Hamilton, après avoir pris le pari, perdant forcément, de revenir au bercail chez Renault l’année suivante, après s’être époumoné pendant cinq longues années chez Ferrari pour au final obtenir pas grand-chose, trois places de vice-champion du monde malgré tout, le téméraire pilote espagnol a choisi de relever le complexe défi McLaren-Honda. Le challenge proposé par la mythique écurie britannique avait tout pour plaire sur le papier d’autant que son association avec le revenant Honda offrait au natif d’Oviedo l’occasion de marcher dans les pas de son idole d’enfance Ayrton Senna. S’il s’attendait à des débuts pénibles, le double champion du monde n’imaginait sans doute pas partir d’aussi loin lui qui n’avait connu les fonds de grille que lors de sa première saison en 2001 au volant de la Minardi. Frustré de ne pas avoir pu décrocher ce troisième titre mondial au volant d’une voiture rouge, le « taureau des Asturies » savait qu’il n’avait désormais plus le droit de se tromper. Bien qu’il soit encore trop tôt pour juger si la trajectoire prise par l’Ibère était la bonne, les premiers résultats n’augurent rien de bon. Encore héroïque à Bahreïn, « Nando » n’a pu accrocher qu’une modeste 11ème place. Dans le même temps, son ancienne équipe Ferrari rivalisait aisément avec les Mercedes. Pauvre Alonso !
Andrea Noviello
Poster un Commentaire