Les Flops du Grand Prix de Bahreïn

Button flop 2
Victime du manque de fiabilité de son moteur Honda Jenson Button n'a même pas pris le départ.
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Honda

Honda flop 2

De retour en Formule 1 après sept années d’absence au plus haut niveau, Honda connaît un début de championnat apocalyptique. Dépassés par une technologie bien plus complexe à maîtriser qu’ils ne l’avaient imaginé, les motoristes japonais semblent s’enliser dans une spirale infernale. Non content d’avoir conçu un moteur aux performances peu flatteuses, les hommes de Tokyo ne parviennent toujours pas à résoudre les innombrables problèmes de fiabilité affectant les monoplaces de Fernando Alonso et Jenson Button. Si le « taureau des Asturies » fut plutôt épargné à Sakhir, le champion du monde 2009 a quant à lui vécu un véritable calvaire. Auteur de 31 misérables tours pendant tout le week-end, le Britannique n’a pu prendre part ni aux qualifications ni à la course en raison d’incessants problèmes électroniques. Un comble quand on a eu plus d’un an pour préparer son arrivée en F1 et quand on a surtout la prétention de venir à terme concurrencer Mercedes. Bien que l’aberrante attribution des jetons ne favorise pas un retour rapide du motoriste aux 11 couronnes mondiales, la marque nippone va devoir rapidement redresser la barre. Sans quoi la reconstitution du mythique binôme McLaren-Honda pourrait très vite se terminer en eau de boudin.

Pastor Maldonado

Motor Racing - Formula One World Championship - Bahrain Grand Prix - Race Day - Sakhir, Bahrain

Pastor Maldonado n’est décidemment pas un pilote comme les autres. Capable du meilleur, bien que ce soit de plus en plus rarement le cas, mais souvent du pire, le Vénézuélien a de nouveau égayé le week-end bahreïnien de ses célèbres « pastorades ». Plus à l’aise que son coéquipier Grosjean en essais libres, le pilote Lotus s’est totalement effondré en qualification, handicapé il est vrai par un souci technique, ne passant pas le cap de la Q1 et terminant à une bien pâle 16ème position. Sans doute perturbé par l’absence de Jenson Button sur la grille, le natif de Maracay s’installe à la place, la 18ème, du Britannique au moment de l’extinction des feux alors qu’il aurait dû se mettre un rang plus haut. Pénalisé de 5 secondes pour ne pas avoir respecté son emplacement, le bouillant sud-américain réalise pourtant un sacré envol puisqu’il pointe à la 12ème position au virage 1. Hélas, pour lui une trop grande prudence et deux erreurs d’affilée le font chuter au 16ème rang à l’issue du premier tour. Auteur de très bons deuxièmes et troisièmes relais qui le ramèneront jusqu’à la 7ème place, l’ancien pensionnaire de Williams perdra tout le bénéfice de son solide Grand Prix après une nouvelle entrée des stands peu académique et la coupure de son moteur lors de son troisième et dernier arrêt. Reparti devant les deux Manors, Maldonado termine sa pénible course à une fade 15ème position et manque une nouvelle occasion d’inscrire ses premiers points. Navrant.

Toro Rosso

Toro Rosso flop 2

Étincelantes depuis le début de saison, les deux Toro Rosso se sont littéralement éteintes dans la nuit de Bahreïn. En difficulté tout le week-end, hormis lors des peu révélatrices libres 1, l’écurie sœur de Red Bull est complètement passée au travers de ce quatrième rendez-vous de la saison. Si Carlos Sainz a sauvé les meubles en qualification en décrochant une inespérée 9ème place quand son coéquipier Max Verstappen se morfondait au 15ème rang, la course des deux taurillons s’est finalement révélée bien fade. Plus à son aise que l’Hollandais, le champion 2014 de F3.5 a vu son Grand Prix bien mal embarqué puisque le natif de Madrid écopait d’une pénalité avant même le départ pour avoir trop tardé à effectuer son tour de mise en grille. Crédité d’un premier relais solide, Sainz junior est contraint à l’abandon au 31ème tour alors qu’il naviguait aux portes des points. Jamais dans le rythme et guère en confiance au volant d’une monoplace au comportement erratique, le fils de Jos Verstappen a passé toute sa course dans les bas-fonds du classement avant de devoir, lui aussi, renoncer en raison de problèmes électriques au 36ème passage. Hors du coup à Sakhir, Toro Rosso perpétue la malédiction de Bahreïn puisqu’en 11 participations, jamais l’écurie italienne n’est parvenue à inscrire le moindre point. Pire, avec un deuxième double zéro en deux courses, l’équipe basée à Faenza perd du terrain sur Sauber et voit Lotus revenir à sa hauteur au classement constructeur.

Roberto Merhi

Merhi flop 2

Bombardé au volant d’une Formule 1 sans même avoir terminé son cursus en F3.5, l’Espagnol participant également cette année au championnat organisé par Renault dans le cadre des World Series, Roberto Merhi vit un apprentissage en catégorie reine pour le moins compliqué. Allègrement dominé par son coéquipier Will Stevens il y a une semaine en Chine alors que ce dernier n’avait pas encore couru le moindre Grand Prix en 2015, le natif de Castellon de la Plana a littéralement été démoli par le Britannique à Bahreïn. Relégué à une seconde pleine de son voisin de garage en qualification, le champion 2011 de Formule 3 profite de l’envol manqué de l’ancien pilote Caterham pour lui subtiliser d’entrée la 18ème place. Hélas pour lui, Stevens le repasse dès le 5ème tour et va irrémédiablement s’envoler. Jamais en mesure de suivre le rythme imprimé par son équipier, l’Ibère ne devra sa 17ème position finale qu’aux seuls abandons des deux Toro Rosso. S’il a le mérite de rallier le drapeau à damier pour la troisième fois en trois courses, le pilote flanqué du numéro 98 termine néanmoins à 44 secondes de l’autre Manor. Autant dire un gouffre. Pas encore confirmé à temps plein au sein de la miraculée petite équipe anglaise, Merhi aurait tout intérêt à élever son niveau de jeu sous peine de se voir rapidement débarquer au profit d’un pilote au compte en banque bien fourni.

Andrea Noviello

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