2014 avait été une promesse. 2015 un dur retour à la réalité. Si la saison 2016 n’aura pas offert un spectacle des plus exaltants en piste, domination Mercedes oblige, elle aura au moins permis de rééquilibrer la balance de performance dans le giron de la firme à l’étoile. Battu deux années consécutivement par ce diable de Lewis Hamilton, Nico Rosberg a enfin su s’imposer sur celui qui fut déjà son adversaire le plus coriace lors de leur période commune en karting. Couronné au terme de sa onzième saison au plus haut niveau du sport automobile, l’Allemand a surtout réussi l’exploit de mettre fin au règne du roi Lewis, lui qui n’avait pourtant pratiquement pas vu le jour face au Britannique l’an dernier. Désormais l’égal du natif de Stevenage, bien que ce dernier compte trois titres à son palmarès contre un seul au fils de Keke, Rosberg savait que son nouveau statut lui interdirait dorénavant tout sentiment d’infériorité vis-à-vis de son coéquipier. Ce qui semblait être une aubaine pour les amateurs de duels à couteaux tirés s’est finalement transformée en clap de fin. Car de quatrième acte, la guerre des étoiles n’en connaîtra pas. Jamais. En annonçant, à la surprise générale, son souhait de mettre un terme à sa carrière en Formule 1, l’Allemand a privé Hamilton d’une véritable revanche en 2017. Il a surtout coupé l’herbe sous le pied de tous ceux qui salivaient d’avance de sa future défaite face au Britannique. Fidèle à son image de gendre parfait, Rosberg quitte donc l’arène pour se consacrer entièrement à sa famille. Et peu importe si certaines mauvaises langues verront en cette sortie précipitée un aveu de faiblesse. Lui n’en a cure. En devenant dimanche dernier le 33ème champion du monde de l’histoire de la discipline, l’Allemand a atteint son graal. Le rêve d’une vie. Un (petit) titre et puis s’en va !
Andrea Noviello
Poster un Commentaire