Billet d’humeur : Prime à la classe !

Billet d'humeur Hongrie 2017
Face au pragmatisme de Ferrari, Lewis Hamilton et Mercedes ont préféré la politique de la sportivité.
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On peut pratiquer le même sport, mais avoir une vision très différente de sa discipline. Prenons l’exemple des deux forces majeures de ce championnat 2017. D’un côté Ferrari et son pragmatisme latin. De l’autre Mercedes et son amour tout britannique de l’égalité des chances. Dans les deux cas, toutes les forces de l’écurie tendent vers un seul et même but : la victoire. À la différence près que chez l’une d’entre elles, on préfère sacrifier les intérêts de l’un de ses poulains pour favoriser ceux de celui que l’on considère comme le plus à même d’atteindre les objectifs fixés. La Scuderia ne s’en est d’ailleurs jamais cachée. De tout temps l’écurie fondée par le « Commendatore » a toujours privilégié la politique du numéro 1 et du numéro 2. Regazzoni, Villeneuve, Johansson, Irvine, Barrichello ou encore Massa ont tous accepté (avec plus ou moins de facilité) de jouer les porteurs d’eau au profit d’un chef de file désigné. Éthiquement condamnable, cette politique a tout de même permis au team basé à Maranello de se construire le plus beau palmarès de la F1. Quoi de plus logique dès lors que de répéter une recette qui a porté ses fruits dans le passé et qui permet aujourd’hui à Sebastian Vettel de trôner seul en tête du classement. Face à ce constat froid et implacable, la firme à l’étoile a décidé, à l’inverse, de s’appuyer sur les vestiges d’une époque révolue. Du temps du maître Juan-Manuel Fangio, jamais il n’avait été question d’avantager le génie argentin au détriment de ses (nombreux) coéquipiers. L’équipe menée avec brio par le duo Toto Wolff-Niki Lauda a alors choisi de suivre le chemin tracé par ses glorieux aînés. Ni sa majesté Schumacher, ni le roi Hamilton n’ont bénéficié du moindre traitement de faveur face au coriace Rosberg en sept années de collaboration. En acceptant de se coucher devant l’Anglais, Bottas a clairement joué le jeu de l’équipe en Hongrie. Hamilton ne pouvait dès lors plus se défiler. La menace Verstappen aurait pourtant pu l’y inciter. Mais le triple champion du monde a préféré suivre son cœur tout en rendant hommage à la politique érigée en tant que leitmotiv dans les rangs de Brackley. Celle de la sportivité avant tout. Celle de la prime à la classe !

Andrea Noviello

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