Opposés depuis maintenant quatre saisons chez Mercedes, Lewis Hamilton et Nico Rosberg ont vu leurs relations sérieusement se détériorer à mesure que les deux anciens amis d’enfance en karting se sont gratifiés l’un l’autre de quelques coups bas dans l’optique de coiffer en fin d’année le titre suprême de champion. Battu à deux reprises par le natif de Stevenage dans la conquête de la couronne mondiale, l’Allemand n’a pourtant pas hésité à entacher sa réputation de gendre idéal pour tenter de rejoindre son père Keke au rang des pilotes sacrés en Formule 1. Son tout droit (volontaire ou pas) à Mirabeau lors des qualifications du Grand Prix de Monaco 2014 ou son petit coup de volant lors de l’accrochage entre les deux hommes à Spa la même année ont démontré que Nico, à l’instar de son ancien mentor dans l’écurie de la firme à l’étoile Michael Schumacher, était prêt aux manœuvres les moins élégantes qu’il soit pour réaliser son rêve de gosse. Plus subtil dans son approche du face-à-face, même si l’Anglais est devenu avec les années un spécialiste des attaques par presse interposée, le triple champion du monde a, jusque-là, presque toujours su tourner à son avantage une attitude en piste quelquefois un petit peu cavalière vis-à-vis de son coéquipier. Si on excepte le strike de Barcelone, où les deux pilotes des flèches d’argent se sont bêtement auto-éliminés en ne voulant rien céder, Hamilton a constamment su imposer sa loi à Rosberg dans les roues contre roues. Après Suzuka et Austin l’an dernier, le fils d’Anthony s’est de nouveau appuyé sur sa position privilégiée au départ pour gentiment écarter son adversaire dans les premiers mètres de course à Montréal. Furieux de s’être ainsi fait avoir (encore une fois) par celui avec lequel il partageait ses vacances étant plus jeune, le double vice-champion du monde a d’ores et déjà promis que jamais plus il ne se laisserait marcher sur les pieds à l’avenir. Rendez-vous au premier virage !
Andrea Noviello
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