Qualification : Robserg sans forcer

Nico Rosberg qualification Europe 2016
Nico Rosberg enlève dans les rues de Bakou la 60ème pole position de l'histoire d'une Mercedes en F1.
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Nettement dominé par son coéquipier depuis le début du week-end, Nico Rosberg n’a pas eu à puiser dans ses retranchements pour aller chercher le meilleur chrono des qualifications du Grand Prix d’Europe. Brouillon tout au long de la séance, Lewis Hamilton a fini par se sortir en Q3, offrant à l’Allemand la 25ème pole position de sa carrière devant l’incroyable Sergio Perez et la Red Bull de Daniel Ricciardo.

Totalement relancé par ses deux victoires consécutives à Monaco et au Canada, Lewis Hamilton est arrivé à Baku, théâtre de la huitième manche de la saison de Formule 1, plus confiant que jamais. Plus arrogant aussi. Alors que tous ses petits camarades se sont pliés au traditionnel exercice du tour de reconnaissance à pied avec ses ingénieurs comme cela se fait sur tous les autres circuits du calendrier, l’Anglais a préféré rester sagement dans son motor-home, un luxe qu’il s’octroie depuis plus de six ans maintenant, sans oublier d’égratigner au passage ceux qui, à l’instar de son ancien coéquipier chez McLaren Jenson Button, pointaient du doigt le manque de dégagement offert par ce tout nouveau tracé en ville. Sûr de sa force, le triple champion du monde s’était montré intouchable depuis l’entame du week-end, accrochant les trois premières séances libres avec une déconcertante facilité. Mais le pilote Mercedes a fini par payer son trop plein d’assurance.

Alors qu’il n’avait jamais encore été battu à la régulière cette saison par son coéquipier Nico Rosberg dans l’exercice du tour chronométré, le natif de Stevenage a subi un sérieux camouflet en Azerbaïdjan. Parti une première fois à la faute en Q1, sans toutefois mettre en péril son passage pour la deuxième partie des qualifications, le natif de Stevenage a ensuite totalement déraillé à mesure que les secondes se sont égrainées. Gêné par Nico Hulkenberg lors de sa première tentative en Q2, Hamilton s’est offert une première frayeur de taille en tirant tout droit dans le virage 7 à moins de deux minutes de la fin. Obligé de retenter sa chance dans les dernières secondes, le pilote flanqué du numéro 44 est finalement parvenu à sauver sa peau, non sans bénéficier d’un peu de réussite, le drapeau jaune consécutif au tout-droit d’Esteban Gutierrez à l’entrée dans la vieille ville s’effaçant juste avant son passage.

Hamilton passe au travers

La supériorité des flèches d’argent étant tout bonnement sidérale sur le tracé longeant la mer Caspienne, on aurait alors pu s’attendre à une ultime partie de séance plus sage du champion du monde en titre. Il n’en sera rien. Coupable d’un nouveau tout droit en début de Q3, il ruine au passage la première tentative de Rosberg, Hamilton parachèvera son festival d’approximations en cassant sa roue avant-droite contre le mur lors d’un braquage un peu trop anticipé à la sortie de la vieille ville. « Il y a des jours comme cela où rien ne tourne rond, tente d’expliquer celui qui s’élancera depuis la 10ème place sur la grille de départ. Je le sentais bien hier, mais aujourd’hui je n’étais pas dans le rythme. Je suis vraiment désolé pour l’équipe. Contrairement à moi, la voiture était bonne. Je n’avais simplement pas le feeling. Je suis le seul à blâmer. »

Crédité des deux meilleurs temps en Q1 et en Q2, l’autre représentant de la firme à l’étoile ne s’est pas fait prier pour profiter de cette occasion en or de coiffer sa troisième pole position en 2016. D’abord victime de l’erreur de son voisin de garage, Robserg a ensuite assuré, juste avant la sortie du drapeau rouge, un chrono d’1.42.758 suffisant pour ne pas avoir à redescendre en piste une fois la Mercedes flanquée du numéro 44 évacué par les commissaires et s’octroyer la 25ème pole de sa carrière. « Quelle qualification, c’était génial, confie le natif de Wiesbaden. Ce fut l’une des séances qualificatives les plus difficiles, mais cela s’est heureusement bien passé pour moi. Gérer le trafic et le drapeau rouge n’a clairement pas été évident en Q3. Je suis très satisfait de la manière dont nous avons progressé jusqu’à cette séance. J’ai construit mon rythme au fur et à mesure du week-end et la voiture était tout simplement à sa performance optimum en qualification. Le Grand Prix s’annonce haletant. »

Renault à la rue

Car si le fils de Keke ne devrait logiquement avoir aucun adversaire à sa mesure en course, la bataille pour les places d’honneur s’annonce autrement plus indécise. Parti à la faute dans la matinée, un crash qui lui vaudra un recul de cinq places sur la grille pour changement de boîte de vitesse, Sergio Perez a déjoué tous les pronostics en décrochant un incroyable 2ème chrono au nez et à la barbe des autres gros bras du plateau. Encore sous le coup de sa déception montréalaise, Daniel Ricciardo a toutefois retrouvé son éternel sourire en signant le 3ème temps du jour malgré le handicap du moteur Renault dans l’interminable (plus de 2 km) ligne droite des stands. Auteur, du même temps au millième près que l’Australien, Sebastian Vettel (4ème) grimpera lui aussi d’un rang à la faveur de la pénalité infligée à Perez et s’élancera devant la seconde Ferrari de Kimi Räikkönen (5ème).

Constamment devancé par son coéquipier Valtteri Bottas (8ème) dans l’exercice du tour chronométré depuis Bahreïn, Felipe Massa a enfin repris l’ascendant sur le Finlandais, s’octroyant à Baku le 6ème chrono devant la Toro de Daniil Kvyat (7ème). Gêné par Bottas lors son ultime tentative, les deux hommes s’étant déjà chamaillé au préalable en Q2, Max Verstappen n’a pu s’adjuger qu’un modeste 9ème temps à plus d’1,6 secondes de son voisin de garage. Dans le dur ces dernières semaines, Romain Grosjean (11ème) a quant à lui relever la tête en Azerbaïdjan à l’inverse d’une équipe Renault totalement à l’agonie sur un tracé si exigeant en termes de moteurs et de châssis. Largués tout le week-end, Kevin Magnussen (21ème) et Jolyon Palmer (22ème) partiront depuis la dernière ligne de la grille de départ derrière les deux Manor de Rio Haryanto (17ème) et de Pascal Wehrlein (18ème), la McLaren de Jenson Button (19ème) ou encore la Sauber de Marcus Ericsson (20ème).

Andrea Noviello

Sergio Perez qualification Europe 2016
Sergio Perez signe un époustouflant 2ème chrono lors des qualifications du Grand Prix d’Europe.
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