Attaquée de tout part depuis plusieurs années pour son manque de renouvellement et d’attraction envers les plus jeunes de ses fans, la Formule 1 voit depuis l’entame de ce championnat 2015 un salutaire vent de fraîcheur balayer une atmosphère que beaucoup juge austère et trop policée. Après avoir longtemps favorisé l’argent au talent, et même si c’est hélas encore trop souvent le cas aujourd’hui, la catégorie reine, ou du moins une partie d’entre elle, a eu le nez creux en permettant l’éclosion d’une nouvelle génération de pilotes aux dents longues et à l’ambition démesurée. Sidérants de maturité, incroyablement rapides, doubleurs hors-pair, les Max Verstappen, Carlos Sainz et autre Felipe Nasr ont mis un peu de piment dans un plateau somnolent et égayé un début de saison qui aurait pu s’avérer bien terne sans leur vivifiante présence sur la grille. Entre un sens de l’attaque prononcé, un professionnalisme effarant pour des pilotes de leur âge et un culot ravageur, les têtes d’affiche de la nouvelle vague ont redonné vie à une espèce que l’on croyait en voie de disparition depuis que les équipes privilégient une valise bien pleine à un pied droit très lourd. Celle des débutants pas comme les autres et qui a pendant si longtemps apporté à la F1 une flopée de futurs champions du monde. Celle des Fittipaldi, Prost, Senna ou plus récemment des Räikkönen, Alonso et Vettel. Roulez jeunesse !
Andrea Noviello
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