Les Flops du Grand Prix de Chine

La casse de Kvyat symbolise bien le week-end cauchemardesque vécu par Renault en Chine.
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Pastor Maldonado

Motor Racing - Formula One World Championship - Chinese Grand Prix - Practice Day - Shanghai, China

Dominé à plate couture par son coéquipier Grosjean depuis l’entame de cette saison 2015, Pastor Maldonado avait l’occasion de rectifier le tir en Chine. Il s’est bien loupé. Devancé une nouvelle fois par le Français en qualification où il ne fut même pas en mesure de rejoindre la Q3, le pilote Lotus semblait pourtant avoir mis de côté ses vieux démons dans un début de Grand Prix rondement mené. 11ème sur la grille de départ, le natif de Maracay tire parti de l’envol désastreux de Ricciardo pour grimper d’un rang. Doublé par l’autre Red Bull de Kvyat dans l’escargot, le Vénézuélien repique immédiatement le Russe dans le virage 6 et achève le premier tour en 10ème position. Rapidement menaçant sur Ericsson, le pilote flanqué du numéro 13 se débarrasse du Suédois dès l’entame du 3ème tour avant d’éliminer l’autre Sauber de Nasr cinq boucles plus tard. Passé devant son coéquipier Grosjean à la faveur d’un premier changement de gomme anticipé, le résident monégasque va bousiller tout son bon début de course par deux bourdes monumentales. Entre une entrée aux stands suicidaire au 33ème passage et une figure de rallye-man sept tours plus tard, le bouillant sud-américain se retrouve rejeté à une lointaine 13ème place. Bien que magnifique, son duel avec Button en fin de Grand Prix conduira finalement à sa perte, le Britannique l’harponnant au 49ème tour sur un freinage mal maîtrisé. Avec trois abandons en trois courses, Maldonado enregistre le pire début de saison de sa carrière et perpétue encore d’avantage son image de bad-boy du plateau. Affligeant.

Renault

F1 - CHINA GRAND PRIX 2015

Sévèrement critiqué par son équipe phare Red Bull depuis l’entame de ce championnat, Renault a connu un week-end chinois tout simplement désastreux. Clairement en retrait derrière Mercedes et Ferrari à qui il accuse toujours un sérieux déficit de puissance et de souplesse d’utilisation, le motoriste français a de nouveau donné le bâton pour se faire battre à Shanghai. Déjà pas verni en matière de fiabilité, Daniel Ricciardo a été contraint de changer son moteur thermique après les qualifications portant son total à trois propulseurs utilisés en trois courses. Tout aussi peu chanceux, son coéquipier Daniil Kvyat a vu le sien partir en fumée au bout de 16 tours quand celui du malheureux Max Verstappen a rendu l’âme à quatre boucles du but. Non content de se voir larguer par la concurrence, la marque au losange ne semble pas en mesure de pouvoir se sortir de la torpeur dans laquelle elle est tombée depuis l’an dernier. Résultats indignes, fiabilité catastrophique, climat détestable avec son principal client, le motoriste aux 23 couronnes mondiales traverse l’une des périodes les plus noires depuis ses débuts en 1977. Sans un sursaut rapide des hommes de Viry-Châtillon, la firme pourrait très vite revoir son implication en Formule 1. Alors que l’on annonce avec insistance depuis plusieurs semaines le possible retour de la marque en tant que constructeur dans les années à venir, le motoriste tricolore serait inspiré de rectifier dans les plus brefs délais une situation bien mal engagée. Car après s’être déjà fourvoyé lors du passage à l’hybride, Renault ne peut plus se permettre de manquer un autre tournant de son histoire.

Daniil Kvyat

Kvyat flop 2

Préféré à Jean-Eric Vergne pour venir épauler Daniel Ricciardo chez Red Bull, Daniil Kvyat connaît des débuts chez les grands pour le moins compliqué. Constamment dominé par son coéquipier en performance pure, le Russe accumule également les soucis techniques depuis l’ouverture du championnat. L’étape chinoise n’a d’ailleurs pas dérogé à la règle. Devancé lors de chacune des trois séances libres par l’Australien, le natif d’Oufa a également été incapable de se hisser en Q3 échouant en 12ème position, là où Ricciardo décrochait une honorable 7ème place en qualification. Crédité d’un bon envol au cours duquel il prend le meilleur sur l’autre Red Bull et sur Maldonado, le pilote flanqué du numéro 26 perd une place à la sortie du virage 6 en se montrant trop tendre face au Vénézuélien. Dépassé dans la foulée par le prodige Max Verstappen, le champion 2013 de GP3 devra de nouveau s’incliner devant les attaques de Perez et de Ricciardo en dépit d’une défense plus que limite. Tombé à la 14ème position dès le 6ème tour, le pilote Red Bull remontera jusqu’au 9ème rang à la faveur de la première valse des changements de pneus avant que son moteur ne le trahisse au 16ème passage. En grande difficulté à Shanghai, le Russe a, de surcroît, désobéit à son équipe en résistant inutilement à Ricciardo, faisant perdre à ce dernier un temps précieux. S’il ne veut pas rejoindre prochainement la longue liste de pilotes Red Bull tombés aux oubliettes, Kvyat va devoir très vite hausser son niveau de jeu et justifier une promotion que beaucoup jugeait précipitée.

Carlos Sainz

Sainz flop 2

Épatant en Australie et en Malaisie, Carlos Sainz a vécu son premier trou d’air de la saison en Chine. Plus véloce que son coéquipier Verstappen en libres 1 et 3, l’Espagnol a subi la domination du prodigue néerlandais en qualification pour la deuxième fois d’affilée. Qualifié à une lointaine 14ème place, le natif de Madrid ne gagne  aucune place au départ et va bêtement compromettre tout espoir d’inscrire des points dès le deuxième tour. Seul pilote, avec Kvyat, à avoir fait le pari de partir chaussé de pneus mediums, le champion 2014 de F3.5 se laisse piéger par des gommes à la température pas encore optimale dans le premier virage en partant en tête-à-queue. Bon dernier à l’entame du troisième passage, le fils du double champion du monde des rallyes effectue un premier relais marathon qu’il ponctuera par un arrêt au 21ème tour alors qu’il était remonté à la 14ème place. Victime d’un plantage de sa boîte de vitesse trois boucles plus tard, le pilote Toro Rosso va réussir à relancer sa machine, mais ne parviendra jamais à combler l’immense retard accumulé en début de Grand Prix. Auteur de chronos canons en fin d’épreuve, il signe le troisième meilleur temps à quatre petits dixièmes du vainqueur Hamilton, Sainz termine là où il s’était élancé : en 14ème place. Un vrai gâchis.

Andrea Noviello

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