Billet d’humeur : Sauve qui pleut !

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Nico Rosberg et Lewis Hamilton ont été les seuls à prendre la piste sous la pluie vendredi en L2.
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Théâtre de nombreuses courses d’anthologie par le passée en raison de conditions climatiques dantesques, le Grand Prix du Canada ne fut pas des plus enthousiasmants en 2015. Doux euphémisme. La pluie s’était pourtant une nouvelle fois invitée lors de ce week-end canadien. Hélas pour le public, mais surtout pour le spectacle, cette dernière n’a inondé le tracé Gilles-Villeneuve que le vendredi après-midi en libres 2. Comme c’est malheureusement trop souvent devenu le cas dans ces circonstances, en témoigne le dernier GP de Monaco, aucuns pilotes ou presque, seuls Nico Rosberg et Lewis Hamilton s’y sont brièvement aventurés, n’ont dédaigné prendre la piste au plus grand désarroi des téléspectateurs et des fans présents sur place. Raison invoquée ? Une trop grande dangerosité. Non, mais de qui se moque-t-on ? Ayrton Senna, Niki Lauda ou encore Jim Clark n’ont-ils pas, en leur temps, affronter des conditions autrement plus difficiles, en course de surcroît ? Surprotégés à la moindre averse, les pilotes modernes ont perdu depuis quelques années l’une des plus respectables aptitudes de leurs prédécesseurs. Le piteux tout droit d’Hamilton, pourtant loin d’être maladroit sous la pluie, dans le mur de pneus en est la preuve la plus formelle. Si la médiocrité des gommes pluies Pirelli n’arrange rien, le manque de « savoir-faire » de la génération actuelle dans ces conditions si complexes à maîtriser s’avère affligeant. Sans un retour en arrière salvateur des instances dirigeantes, la Formule 1 risque de perdre l’un de ses tous derniers facteurs d’incertitude et d’exploit. Sauve qui pleut !

Andrea Noviello

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