Les Flops du Grand Prix du Canada

McLaren flop Canada
Le binôme McLaren-Honda continue son pénible chemin de croix en cette saison 2015.
Facebooktwitter

McLaren

Ron Dennis and Fernando Alonso.

Le long calvaire du mythique binôme McLaren-Honda ne semble décidemment pas vouloir prendre fin en cette saison 2015. Auréolée de ses tous premiers points il y a deux semaines à Monaco, l’écurie britannique est retombée bien bas à l’occasion de ce septième rendez-vous du championnat. Accablés par les ennuis mécaniques tout au long du week-end, les hommes de Woking n’ont jamais pu vérifier le potentiel de la nouvelle version du propulseur développée par le constructeur japonais. Victime d’une défaillance de son ERS en libres 3, Jenson Button n’a même pas pris part à la séance qualificative comme cela lui était déjà arrivé à Bahreïn. Autorisé à prendre le départ en dernière position avec l’obligation d’effectuer un drive-trough en début de Grand Prix, le Britannique va se traîner toute la course devant les deux Manor avant de devoir renoncer sur un souci d’échappement au 57ème passage. Contraint de changer de propulseur après un problème survenu lors des libres 3, Fernando Alonso ne récolte qu’une piteuse 14ème position en qualification. Sa course ne sera guère plus reluisante. Lourdement handicapé par la faiblesse récurrente de son moteur Honda, l’Espagnol chute de la 11ème à la 16ème place en l’espace de 20 tours. Obligé de constamment économiser de l’essence en dépit d’un rythme catastrophique, le « taureau des Asturies » abandonnera lui aussi sur un souci d’échappement au 47ème tour. Désespérant.

Daniel Ricciardo

Ricciardo flop 2

L’éternel optimiste du plateau à perdu son sourire depuis deux Grand Prix. Déjà devancé par son coéquipier Kvyat à Monaco, Daniel Ricciardo a encore subi la domination du Russe tout au long de ce week-end canadien. Battu par l’ancien pilote Toro Rosso lors de chacune des séances libres, l’Australien a également dû se contenter d’une 10ème place en qualification, là encore derrière le champion 2013 de GP3. Correctement parti depuis le bon côté de la piste, bien qu’il ne gagne aucune place au départ, « smiling » recule très vite dans la hiérarchie. Pas dans le rythme de son voisin de garage après s’être fourvoyé dans ses réglages, le natif de Perth perd une position vis-à-vis de Perez dès le 11ème tour. Tout aussi facilement dépossédé de sa 10ème place par Massa deux boucles plus tard, le vice-champion 2010 de F3.5 est rappelé à son stand à la fin du 23ème passage pour chausser les pneus tendres. Ressorti au 16ème rang, l’ancien pilote HRT éprouvera toutes les peines du mode à remonter dans le haut du classement. Clairement pas à son aise au volant d’une RB11 au comportement erratique, il passe tout près d’harponner Verstappen au 39ème tour lors d’une manœuvre de dépassement manquée. Poussé à la faute par l’autre Toro Rosso de Sainz au 54ème passage, le pilote Red Bull achèvera son pénible après-midi à la 13ème place. Incapable de justifier les raisons d’une telle contreperformance, Ricciardo va devoir rapidement se remettre en question sous peine d’écorner la brillante image qu’il s’était façonné l’an dernier.

Sauber

Canadian GP Thursday 04/06/15

Revigorée par les deux points offerts par Felipe Nasr il y a deux semaines à Monaco, Sauber n’est pas parvenue à capitaliser sur sa bonne performance monégasque. Rejeté en queue de peloton à chacune des séances libres, le Brésilien s’est surtout signalé par sa grotesque bévue en libres 3 alors qu’il chauffait ses pneus. Absent en qualification où il décroche un piteux 15ème chrono à trois dixièmes de son coéquipier, le natif de Brasilia va végéter une grande partie de la course à la 17ème place avant de profiter de l’abandon d’Alonso pour terminer un rang plus haut. 13ème dans l’exercice du tour chronométré, son voisin de garage Marcus Ericsson aura fait montre d’une belle résistance en début de course face à Massa, bien que le Suédois ait toujours cette fâcheuse tendance à en faire trop, avant de progressivement chuter dans la hiérarchie et terminer à une fade 14ème position. Solide 5ème du championnat constructeur depuis Bahreïn, Sauber réalise la mauvaise opération du week-end en perdant deux positions au classement. Incapable d’inscrire la moindre unité sur un circuit qui aurait pourtant dû lui permettre de tirer son épingle du jeu, l’écurie helvétique voit Lotus et Force India lui passer devant pour la première fois de la saison. Et peut-être de manière irrémédiable.

FIA

FIA flop 2

Les délégués de l’institution gouvernante ont eu la main lourde à Montréal. Et c’est peu de le dire. Alors que la Fédération Internationale de l’Automobile promet, à qui veut bien l’entendre, depuis plusieurs mois qu’elle se montrera désormais plus clémente dans l’application des peines, Charlie Whiting and co ont dégainé les pénalités à tout va lors de ce week-end canadien. Déjà pénalisé de cinq places sur la grille suite à son accrochage avec Grosjean à Monaco, Max Verstappen a vu sa sanction gonfler d’une autre rétrogradation de dix positions en raison de l’utilisation d’un cinquième bloc Renault. Incapable d’assumer la totalité de sa pénalité, le Batave a dû patienter dix secondes lors de son premier passage par les stands en course. Contraint lui aussi de monter un tout nouveau groupe propulseur sur sa McLaren, Jenson Button a écopé d’un drive-trough obligatoire en début de Grand Prix pour la même raison. Coupable de ne pas avoir suffisamment ralenti et d’un dépassement sur la Manor de Merhi en libres 3 alors que le drapeau rouge était brandi par les commissaires, Sebastian Vettel s’est vu infliger un retrait de trois points sur sa super-licence et une sanction de cinq places sur la grille. Cerise sur le gâteau : Romain Grosjean a été sanctionné de cinq secondes en raison de sa responsabilité dans l’accrochage avec Will Stevens. N’en jetez plus, la coupe est pleine.

Andrea Noviello

Facebooktwitter

Soyez le premier à commenter

Poster un Commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*