Décrié depuis de nombreuses années pour son tracé « mickey mouse » et son manque d’opportunité de dépassements, le Hungaroring a encore accouché d’une course au scénario complètement fou cette saison. Si le nouvel envol manqué des Mercedes a bien évidemment facilité la tâche des farouches contradicteurs de la firme à l’étoile, il n’explique pas à lui seul le déroulé d’un Grand Prix chargé de rebondissement. Ses dégagements à l’ancienne, bien que le tracé de Budapest ait lui aussi succombé en grande partie à la triste mode des bas-côtés en bitume, ses vibreurs agressifs, son tarmac imparfait et l’étroitesse de sa piste ont apporté à cette dixième manche de la saison un revigorant vent d’incertitude. Encore sous l’émotion de la disparition de Jules Bianchi, la Formule 1 se devait d’offrir à ses innombrables fans une dernière représentation de très haute facture avant de partir pour une pause estivale salutaire. Mission accomplie. Bien décidés à rendre le plus bel hommage à leur ami disparu, les 20 acteurs du plateau se sont écharpés 69 tours durant non sans y laisser à des occasions quelques bouts de carbone ici et là. Même l’intransigeante FIA et ses stupides sanctions à répétition n’auront pas réussi à calmer les ardeurs des plus téméraires. Maldonado, mais comment pouvait-il en être autrement, Hamilton, Hulkenberg et bien évidemment Ricciardo auront tour à tour dynamité le peloton de leurs arabesques ou de leur maestria. L’inattendue victoire de Vettel, le double podium des Red Bull, l’incroyable 4ème place de Verstappen ou encore l’exploit retentissant d’Alonso prouvent que la F1 peut encore subjuguer par son imprévisibilité et délivrer de véritables surprise party !
Andrea Noviello
Je partage totalement tes impressions Andréa…