Billet d’humeur : Une bonne blague belge !

Stoffel Vandoorne billet d'humeur Bahreïn 2016
Malgré sa démonstration de classe à Bahreïn, Stoffel Vandoorne ne pilotera plus de F1 cette saison.
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Trop souvent frileuse lorsqu’il s’agit de donner sa chance à un jeune talent, la Formule 1 a vu un vivifiant vent de fraîcheur s’abattre sur elle dans les dunes de Sakhir. Encore sous le choc de l’annonce de l’absence surprise de l’une de ses stars Fernando Alonso, l’Espagnol n’ayant pas présenté selon les médecins de la FIA toutes les garanties physiques pour pouvoir participer à ce Grand Prix de Bahreïn, la catégorie reine en aurait presque oublié de quel bois était fait celui que McLaren avait choisi pour remplacer au pied levé le double champion du monde espagnol. Sacré en GP2 l’an dernier dans des proportions que très peu de pilotes ont réussi avant lui, le Belge avait pourtant vu les portes de la F1 se refermer sous son nez cette hiver faute d’un budget capable de lui assurer ne serait-ce qu’une place en fond de grille. Ignoré par l’ensemble des teams managers du paddock, quand dans le même temps Manor n’hésita pas à propulser le médiocre Rio Haryanto dans l’une de ses voitures, merci les 15 millions d’euros posés sur la table par ses généreux mécènes indonésiens, le natif de Courtrai a patiemment attendu son heure avant se voir enfin offrir sa chance. Ébouriffant de sang-froid en qualification, celui qui s’était révélé aux yeux de tous en écrasant le championnat français de F4 pour sa première saison en monoplace a ensuite étalé toute sa science de course et sa vista pour décrocher le tout premier point de la saison du team britannique. Capable d’éclipser le pourtant très performant Jenson Button alors qu’il n’avait encore jamais mis les pieds dans le baquet de la MP4-31, Vandoorne a rappelé au monde de la F1 que le talent d’un pilote ne se chiffrait pas au nombre de zéro alignés sur un chèque, mais plutôt à la capacité de ce dernier à se révéler dans des conditions difficiles. Entre un rapatriement express depuis le Japon, une arrivée à la dernière minute dans le paddock de Sakhir ou encore l’absence totale de roulage au volant de la nouvelle McLaren, le Belge a été servi ce qui ne l’a pas empêché d’illuminer ce deuxième rendez-vous de la saison de toute sa classe. L’astre Vandoorne a beau s’être élevé très haut dans le ciel chargé de nuages de la F1, il ne résistera hélas pas au retour à la compétition du « Taureau des Asturies ». Une bonne blague belge !

Andrea Noviello

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