Nico Hulkenberg
Entré dans les points deux semaines plus tôt en Australie, Nico Hulkenberg a vécu un Grand Prix de Bahreïn autrement plus compliqué. La faute à une touchette au premier virage qui allait complètement ruiner sa course. L’Allemand avait pourtant tout mis de son côté pour tenter de ramener des points à Force India. Une nouvelle fois sorti indemne du couperet des qualifications à élimination, il signe le 8ème chrono au nez et à la barbe de Grosjean, le vainqueur des 24 Heures du Mans s’élance moyennement depuis le côté sale de la piste. Enfermé dans le premier virage, le natif d’Emmerich y laisse son aileron avant et tout espoir de briller à Sakhir. Contraint de s’arrêter à son stand dès le 1er tour, le pilote flanqué du numéro 27 en profite pour monter les pneus tendres. Reparti avant-dernier, le protégé de Willi Weber va éprouver toutes les peines du monde à remonter dans la hiérarchie en dépit de sa stratégie décalée. Passé sans succès en médiums lors de son second relais, le champion 2009 de GP2 terminera son épreuve sur deux trains de pneus supertendres, mais ne parviendra jamais à combler le retard accumulé lors du début de course. Fade 15ème à l’arrivée devant l’autre monoplace indienne de Perez, Hulkenberg enregistre son pire résultat depuis le Grand Prix d’Espagne 2015. Un camouflet.
Sergio Perez
Sergio Perez est décidemment vexé avec les débuts de saison. Après avoir déjà raté son entame de championnat l’an dernier, le Mexicain enchaîne sur un autre mauvais résultat à Sakhir après être déjà passé à côté de son rendez-vous australien. Piégé comme un débutant par l’aberrant système de qualification, il ne décroche qu’un piteux 18ème chrono à 1,3 seconde du chrono d’Hulkenberg, le protégé de Carlos Slim s’extrait superbement de son emplacement sur la grille, gagnant six places dans le premier tour. Hélas pour lui, un excès de précipitation dans la 2ème boucle va anéantir tous ses espoirs de briller à Bahreïn. Placé dans le sillage de Sainz et de Vandoorne dans la ligne droite des stands, le pilote Force India tente de profiter de l’attaque du Belge sur l’Espagnol pour plonger à l’intérieur de la Toro Rosso au premier virage. Trop insistant alors que le fils du double champion du monde des rallyes ferme délibérément la porte, il casse son aileron avant et s’oblige à rentrer réparer les dégâts. Ressorti en 19ème position, le natif de Guadalajara souffre tout le reste de la course d’une usure excessive de ses gommes ce qui ne l’empêche pas, comme souvent d’ailleurs, d’opter pour des relais à rallonge. Triste 16ème sous le drapeau à damier, Perez entame petit à petit le crédit que lui avait conféré sa belle fin de saison dernière. Décevant.
Felipe Nasr
Felipe Nasr traverse incontestablement sa période la plus compliquée depuis son arrivée en F1. Après avoir déjà souffert de la comparaison avec Ericsson sur la deuxième moitié du championnat 2015, le Brésilien avait été assez largement dominé par l’ancien pilote Caterham il y a deux semaines en Australie. À Bahreïn, il a encore perdu son face-à-face dans le giron de l’écurie helvétique. Bon dernier des qualifications, tandis que dans le même temps son coéquipier décrochait le 17ème temps, le protégé de Steve Robertson profite du chaos du départ pour émerger au 14ème rang à la fin du 2ème tour. Parti chaussé de gommes tendres, le natif de Brasilia rentre une première fois à son box huit boucles plus tard et repart à une lointaine 17ème place. Facilement venu à bout de la Manor de Wehrlein, le pilote flanqué du numéro 12 choisit de couvrir 20 tours avec le même train de pneus ce qui lui permet de remonter jusqu’aux portes des points. Toujours en délicatesse au volant d’une monoplace dont il ne parvient pas à bien cerner le comportement, l’Auriverde s’arrêtera deux fois de plus à son stand, mais ne parviendra pas à inverser la tendance. S’il réussit à se défaire d’un Perez totalement à l’agonie en fin de Grand Prix, Nasr ne récolte qu’une piteuse 14ème place à l’arrivée. Le Brésilien est progressivement en train de sombrer chez Sauber et ses performances récentes n’incitent guère à l’optimisme. Inquiétant.
Ryo Haryanto
Propulsé dans la peau d’un titulaire en F1 grâce au « riche » soutien de son gouvernement, Rio Haryanto a totalement été éclipsé par son coéquipier Wehrlein dans la nuit de Bahreïn. Laminé par le protégé de Mercedes dans l’exercice du tour chronométré, il concède 1,1 secondes de retard sur l’espoir allemand, l’Indonésien n’a également pas vu le jour en course. Si son départ prudent lui permet de pointer au 17ème rang dans le 2ème tour, le natif de Surakarta ne va jamais être en mesure de suivre, ne serait-ce que de près, la cadence imprimée par son voisin de garage. Appelé une première fois à son box au 12ème passage alors qu’il était remonté en 11ème position au jeu des premiers arrêts, le pilote Manor retombe tout aussi vite dans le bas fond du classement. Capable de maintenir quelques boucles durant les deux Force India de Perez et d’Hulkenberg derrière lui, il finit finalement par céder au Mexicain dans le 22ème tour. Malgré un deuxième relais marathon (19 tours couverts) en tendres, il ne parvient pas à enrayer sa chute dans la hiérarchie. Ses passages en mediums, puis en supertendres ne lui apporteront pas plus de réussite. Au terme d’un Grand Prix terne, Haryanto décroche la 17ème et dernière place. Clairement pas au niveau.
Andrea Noviello
Poster un Commentaire