Billet d’humeur : Vendredi tout est pourri !

Billet humeur Russie 2015
Pilote le plus actif en piste, Fernando Alonso n'aura bouclé que 28 petits tours le vendredi.
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Véritable reflet des forces en présence dans le passé, le vendredi s’est transformé au fil du temps en véritable purge à mesure que les limitations en tout genre se sont multipliées en Formule 1. Autrefois attendue avec impatience par les fans et les pilotes eux-mêmes, à l’époque où les qualifications étaient encore scindées sur deux jours, cette première journée du week-end est devenue aussi insignifiante pour les écuries qu’exaspérante pour les spectateurs. Contraints d’économiser au maximum leurs machines afin de ne pas subir le courroux des commissaires de course, les Ricciardo, Vettel et autres Rosberg passent aujourd’hui plus de temps assis dans leur box que derrière leur volant. Point culminant de cette situation ridicule, le Grand de Russie a une nouvelle fois démontré à quel point la catégorie reine s’enfonçait dans le grotesque. Entre la fuite de gazole provenant d’un véhicule d’assistance en matinée et la pluie ayant touché le circuit de Sotchi l’après-midi, le pilote le plus productif de la journée, Fernando Alonso, n’aura accumulé que 28 misérables tours lors des deux premières séances libres. Alors que les essais privés ont complètement disparu de la circulation et que les écuries se plaignent constamment de ne plus pouvoir effectuer le moindre roulage en piste, certains pilotes du plateau, n’est-ce pas monsieur Hulkenberg, osent affirmer qu’il y a trop d’essais libres en Formule 1. Une hérésie quand on sait que le public présent en tribune voit de moins en moins tourner les F1 et que dans le même temps le prix des billets ne cesse de s’accroître au fil des années. Lui aussi favorable à une modification du format des week-ends de Grand Prix, le champion du monde en titre Lewis Hamilton, et tout le paddock dans son ensemble, feraient peut-être mieux de se pencher sur les réels maux qui gangrènent la catégorie pinacle du sport automobile depuis bien trop longtemps maintenant. Car aujourd’hui, le vendredi tout est pourri !

Andrea Noviello

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