Billet d’humeur : Whiting démission !

Charlie Whiting Billet d'humeur Brésil 2016
Départ sous safety-car, drapeau rouge, relance de la course : Charlie Whiting a eu tout faux au Brésil.
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Le spectacle aurait dû être grandiose. Des conditions dantesques. Un circuit impitoyable. Une lutte fratricide entre les deux pilotes Mercedes pour le titre mondial. Des outsiders prêts à saisir la moindre opportunité de l’emporter. Tous les ingrédients étaient réunis pour faire de ce vingtième rendez-vous de la saison le Grand Prix le plus fou de ces cinq dernières années. Au final, si on se souviendra longtemps de cette manche brésilienne, il n’est pas certain que l’on s’y réfèrera avec le sourire dans un avenir plus ou moins proche. Bien au contraire. Comme toujours dès que la pluie vient se mêler à la fête, la Fédération International de l’Automobile s’est enclavée dans une aberrante et excessive prudence au point de massacrer le show en piste. Entre un énième « départ » (qui n’en est pas un) derrière cette maudite voiture de sécurité, une gestion désastreuse de chaque accident (les commissaires ont-ils vraiment besoin de sept tours pour évacuer une voiture de la piste ?), une double interruption de la course ridicule (les conditions d’adhérence et de visibilité étant loin d’être catastrophiques), et l’obligation imposée aux équipes de monter les pneus maxi-pluie après chaque drapeau rouge (depuis quand l’instance dirigeante est-elle la plus à même de juger le danger elle qui persiste à envoyer des grues mobiles en piste après le tragique épisode Jules Bianchi ?), la FIA s’est une nouvelle fois trompée sur toute la ligne à Interlagos. Principal artisan de ce simulacre de Grand Prix, Charlie Whiting a (encore) démontré au monde entier son affligeante médiocrité dans la prise de décision à chaud. Pire, il a surtout un peu plus ridiculisé une discipline et des pilotes déjà vivement contestés pour leur sidérant manque de bravoure dès que le ciel se montre un tantinet soit peu capricieux. En sifflant copieusement les acteurs de cette mascarade après la deuxième sortie du drapeau rouge, les spectateurs d’Interlagos ont visé juste et ont surtout placé la catégorie reine face à ses propres incohérences. Si la F1 entend un jour redevenir ne serait-ce que l’ombre de la formidable machine à émotions qu’elle fut dans le passé, elle va sérieusement devoir envisager le départ de ses dinosaures. À commencer par celui qui aura, en grande partie, réussi à détourner des milliers de fans de leur sport de prédilection. Whiting démission !

Andrea Noviello

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