Christian Dumolin : « La plus belle des F1 qui soit »

Christian Dumolin
Christian Dumolin dispute en 2018 son quatrième Grand Prix de Monaco Historique.
Facebooktwitter

Venu sur le tard au monde de la course amateur, Christian Dumolin participe à son quatrième Grand Prix de Monaco Historique avec pour seule ambition de prendre du plaisir au volant de la mythique Maserati 250F.

La coutume veut que le virus de la course se transmet de génération en génération. Mais surtout qu’il s’attrape dès le plus jeune âge. Pourtant, certaines exceptions viennent, de temps en temps, infirmer cette vérité. Du haut de ses 73 ans, Christian Dumolin en est le parfait exemple. Contrairement à moult de ses congénères gentleman drivers, lui s’est longtemps tenu à l’écart des voitures, privilégiant le monde des affaires à celui de la course. Passionné par sa profession, cet industriel belge toujours en activité a attendu de longues années avant de finalement céder aux sirènes de la compétition automobile sous les conseils insistants de l’un de ses meilleurs amis.

« J’étais un homme d’affaires fort occupé, mais un jour un ami m’a incité à lever un peu le pied, révèle celui qui officie dans la Série B, la catégorie regroupant les voitures de Grand Prix F1 et F2 à moteur-avant construites avant 1961. J’ai d’abord acheté une vieille Mercedes Gullwing pour lui faire plaisir. Puis à son bord, j’ai pris part à un petit rallye. Cela ne m’excitait pas beaucoup à dire vrai. J’ai donc acquis une Ferrari 275 et j’ai commencé à rouler sur circuit. » Cette fois, le gérant de la société d’investissement Koramic Investment Group y prend goût au point de ne plus jamais lever le pied. Sa passion, il la vit désormais pleinement ce qui ne l’empêche pas pour autant de poursuivre en parallèle sa prospection du marché de la voiture de collection.

« Cette voiture est excessivement physique »

Car cet ancien régent de la banque nationale de Belgique cherche à assouvir un vieux rêve : devenir le possesseur d’une Masterati 250F, la dernière machine à avoir consacré l’immense Juan-Manul Fangio au plus haut niveau du sport automobile. Après plusieurs années de recherches infructueuses, Christian Dumolin finit par trouver son bonheur. « Je l’ai acquise il y a deux ou trois ans, mais je n’ai pratiquement pas encore roulé avec, confesse le businessman belge. Je trouve cette voiture tout simplement splendide. C’est la plus belle des F1 qui soit. » Malgré une expérience pour le moins limitée à son bord, le président de Koramic décide de recourir à la 250F pour sa quatrième participation au Grand Prix de Monaco Historique.

Un choix dicté à la fois par sa passion de la belle italienne, mais aussi par sa volonté de marcher dans les pas « d’El Maestro » quand bien même il réfute toute comparaison avec le quintuple champion du monde de F1. « Lorsque je regarde les anciens films de Monaco, Sterling Moss ou Fangio roulent plein pot sur cette voiture vêtus d’un simple polo, de gants et d’un petit casque, s’émerveille le CEO de Koramic Investment. Or, cette voiture est excessivement physique ! À mon âge ce n’est donc pas facile de la tenir, mais je m’évertue à conserver une grande marge de sécurité. Je ne peux dignement pas prétendre pouvoir imiter leur niveau d’engagement, car c’étaient des surhommes. J’éprouve le plus grand respect pour eux. »

Andrea Noviello

Christian Dumolin Maserati 250F
Venu pour se faire plaisir, Christian Dumolin classe sa Maserati 250F à la 18ème place de la Série B.
Facebooktwitter

Soyez le premier à commenter

Poster un Commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*