Éric Leroy : « Content de pouvoir faire revivre l’histoire »

Eric Leroy Gordini T11/15
Eric Leroy a disputé cette année son 5ème Grand Prix de Monaco Historique avec la Gordini T11/15.
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Tombé dans la marmite du sport automobile dès son plus jeune âge, Éric Leroy a célébré cette année sa cinquième participation au Grand Prix de Monaco Historique. Parti avec pour leitmotiv de faire revivre l’histoire de la course, le pilote de la Gordini T11/15 a insufflé un vent bleu-blanc-rouge sur un paddock à très forte consonance britannique.

16 mai 1948. Après près de 3h20 d’efforts et 98 tours parcourus sur l’éreintant circuit monégasque, Maurice Trintignant décroche au volant de sa Gordini T11/15 une homérique quatrième place lors du Grand Prix de Monaco. 68 ans plus tard, la toute première monoplace de l’histoire du constructeur tricolore arpente toujours les rues sinueuses de la Principauté. Et comme à l’époque, c’est un autre ressortissant de l’Hexagone qui se charge de défendre les couleurs de la marque fondée par Amédée Gordini en  1946. Si Éric Leroy n’affiche pas la même assurance volant en main que celui qui restera à tout jamais comme le premier pilote français à s’être imposé lors d’une manche du championnat du monde de Formule 1, le gentleman driver n’en reste pas moins un formidable ambassadeur du drapeau bleu-blanc-rouge.

« Je suis content de pouvoir faire revivre l’histoire, témoigne le pilote de la numéro 16. La Gordini n’est clairement pas l’auto la plus puissante du plateau. Je crois même qu’il s’agit de la moins bien dotée à ce niveau là. En revanche, je pense qu’elle correspond parfaitement à l’esprit du Grand Prix Historique. Et pour ne rien gâcher c’est une voiture française. Représenter le savoir-faire de notre pays en matière automobile au milieu de tous ces gentlemens anglais est assez sympa en fin de compte. » Élevé par des parents fans des 24 Heures du Mans, Éric développe très vite une attirance toute particulière pour la vitesse et le monde de la course en général.

« Le circuit glamour par excellence »

Après s’être frotté au mythique tracé sarthois lors d’une épreuve historique, il se lance en 2008 à l’assaut du plus célèbre des circuits en ville : Monaco. Le charme de la piste princière opère immédiatement auprès de cet amoureux de voitures anciennes au point de le pousser à ne plus manquer un seul rendez-vous en Principauté. « J’en suis déjà à ma cinquième participation ici, confie Éric. À chaque fois que je reviens à Monaco, je retrouve une partie de mon enfance. J’ai grandi avec les exploits de Prost et de Senna sur ce circuit. Monaco c’est aussi le circuit glamour par excellence. »

Humble avant d’affronter une nouvelle fois l’impitoyable tracé monégasque, le pilote tricolore ne s’est pas fixé d’objectif précis pour cette 10ème édition du Grand Prix Historique, si ce n’est de ramener en un seul morceau une machine qu’Amadée Gordini avait lui-même offert au Musée du Bec-Hellouin. « Il ne faut jamais présumer de ses forces en sport automobile, affirme-t-il. Je ne viens pas à Monaco avec un chronomètre dans la tête. Je veille à ne pas gêner les autres pilotes, à ne pas monter en surrégime et à bien prendre soin de l’auto. Surconduire sur ce genre de tracé ne sert à rien. L’important est surtout de se faire plaisir. »

Andrea Noviello

Gordini T11/15 Grand Prix de Monaco Historique
Trintignant a terminé 4ème du Grand Prix de Monaco 1948 au volant de la Gordini T11/15.
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