Esteban Gutiérrez : « Un honneur de piloter sa voiture »

Esteban Gutierrez GPMH 2022
Esteban Gutiérrez ne cache pas sa fierté d'avoir pu prendre le volant de l'ancienne F1 de Pedro Rodriguez.
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Engagé sur le front de l’Endurance depuis le début de la saison, Esteban Gutiérrez s’est offert une pause récréative à l’occasion du treizième Grand Prix de Monaco Historique. Honoré de se voir confier l’ancienne voiture de Pedro Rodríguez, le Mexicain a savouré chacun des trois jours passés à bord de la sublime BRM P153 de son illustre compatriote.

On l’avait quitté fin 2017 sur une expérience pas très concluante du côté de l’Indycar (il avait été appelé chez Dale Coyne Racing pour palier à la blessure du Français Sébastien Bourdais. Ndlr). Sans volant à l’issue d’une saison au cours de laquelle il aura également officié dans le championnat de monoplaces 100% électriques (Formule E. Ndlr), Esteban Guttiérez a alors fait le choix fort de mettre sa carrière de pilote entre parenthèse pour se lancer, avec brio, dans le monde des affaires (il est le fondateur d’Edasi.com une plateforme de commerce en ligne qui vend des produits sous licence F1 à des prix attractifs. Ndlr). Inactif sur les circuits pendant près de quatre ans, le Mexicain a vu les planètes s’aligner de nouveau en cette saison 2022. Et plutôt deux fois qu’une.

Engagé depuis le début de l’année sur le front de l’Endurance, le natif de Monterrey s’est également vu confier une chance unique à l’occasion du treizième Grand Prix de Monaco Historique : piloter l’une des anciennes F1 de son illustre compatriote Pedro Rodríguez. « C’est juste incroyable, savoure l’ancien pensionnaire de chez Haas Racing. Jamais je n’aurais imaginé avoir un jour l’opportunité de conduire sa BRM. Pedro (Rodríguez. Ndlr) est l’un des six Mexicains à avoir couru en Formule 1. Il a connu beaucoup de succès pendant sa carrière. Je suis donc tout particulièrement fiers de pouvoir le représenter ici. C’est un honneur de piloter sa voiture. »

« Tout est manuel et mécanique sur cette machine »

Totalement néophyte dans l’univers des épreuves historiques, Gutiérrez a tout de même déjà eu l’occasion de s’imprégner de l’atmosphère unique des événements dédiés aux voitures anciennes lors de son passage au très réputé festival de la vitesse de Goodwood (Grande-Bretagne. Ndlr) l’an dernier. Convié, ce jour-là, à étrenner la Mercedes W10 double championne du monde aux mains de Lewis Hamilton, le Mexicain a ainsi pu se familiariser avec une ambiance et une approche de la course diamétralement opposée à celle qu’il a pu connaître tout au long de sa jeune carrière. Enchanté par son expérience britannique, le Mexicain s’est lancé dans son défi monégasque avec d’autant plus d’excitation que jamais encore il n’avait pu rouler au volant d’une F1 des années 70.

« Avec les F1 modernes, vous devez vraiment être très précis, affirme l’homme aux 59 Grand Prix en catégorie reine. Vous devez prêter attention au moindre petit détail alors qu’avec cette voiture vous pouvez faire une énorme différence uniquement sur votre pilotage. Vous devez synchronisez la descente des rapports, la montée des rapports. Vous pouvez faire glisser l’auto, taper sur les freins puis accélérer tout en tournant. Tout est manuel et mécanique sur cette machine. C’est un concept complètement différent. » Brillamment qualifié à la troisième place, l’ex-pilote Sauber a en revanche connu moins de réussite en course, une défaillance de la boîte de vitesses de sa BRM mettant prématurément fin à son dimanche après-midi.

Andrea Noviello

BRM P153 Monaco 2022 Gutierrez
Victime d’un problème de boîte sur sa BRM, Gutiérrez n’a hélas pas pu voir l’arrivée de la course.
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