Roberto Moreno remonte le temps

Moreno Grand Prix Monaco Historique 2022
Inactif depuis près de 15 ans en sport auto, Roberto Moreno a regoûté aux joies du pilotage en Principauté.
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Retiré des circuits depuis 2008 et une ultime apparition dans le championnat brésilien de Grand Tourisme, Roberto Moreno a retrouvé son costume de pilote à l’occasion de la treizième édition du Grand Prix de Monaco Historique. Engagé au volant d’une Lola T370 de 1974, le Carioca s’est montré particulièrement à son avantage durant les trois journées de compétition.

En cinq participations au Grand Prix de Monaco de Formule 1, il n’a connu le bonheur de franchir la ligne d’arrivée qu’à une seule reprise. Non qualifié en 1990, successivement trahi par sa boîte de vitesses, une soupape ou encore par ses freins en 1989, 1992 et 1995, Roberto Moreno n’a vu le drapeau à damier que lors de la seule édition 1991 de l’épreuve princière. Classé quatrième d’une course remportée ce jour-là par le grand spécialiste du tracé monégasque Ayrton Senna, le Brésilien signait par la même occasion l’un de ses plus beaux résultats en carrière lui qui n’a jamais fait mieux qu’une deuxième place (lors du Grand Prix du Japon 1990. Ndlr) en catégorie reine du sport automobile.

Trente-et-un ans après son principal fait d’arme dans les rues de la Principauté, le champion 1988 de F3000 était de retour cette année sur le plus prestigieux de tous les circuits en ville à l’occasion de la treizième édition du Grand Prix de Monaco Historique. « J’ai rencontré le propriétaire de la voiture il y a de cela deux ou trois ans, confie tout sourire l’homme aux 42 départs en Grand Prix. J’avais travaillé pour lui en Amérique et depuis nous étions restés en contact. Cette année, il pilotait déjà trois autres de ses autos à Monaco. Cela faisait donc un peu beaucoup pour lui. Il m’a demandé si cela me plairait de conduire sa monoplace. J’ai, évidemment, accepté sa proposition. Je ne pouvais pas refuser une telle opportunité. »

« Découvrir ce que ces pilotes ont vécu dans le passé »

Engagé dans la très compétitive Série E (voitures de Grand Prix F1 3L de 1973 à 1976. Ndlr), Moreno a retrouvé les 3,337 km du plus célèbre tourniquet au monde au volant d’une Lola T370 de 1974 ayant appartenu à l’immense Graham Hill. Pas vraiment dépaysé à bord d’une machine qu’il n’aura pourtant eu l’occasion d’essayer qu’une toute petite heure avant d’entamer son week-end monégasque, le Carioca a rapidement fait montre de son incroyable faculté d’adaptation en enregistrant la sixième meilleure performance lors de l’unique séance libre du vendredi. Encore en quête de repères sur une machine qui requiert selon ses dires une « très bonne condition physique », l’ex-pilote Benetton a logiquement monté le curseur le lendemain lors des qualifications.

Deuxième chrono du jour derrière la McLaren M23 du autrement plus jeune Stuart Hall (l’Anglais n’affiche que trente-sept printemps au compteur contre soixante-trois au Brésilien. Ndlr), Moreno s’est montré tout aussi performant le lendemain en course, le Sud-Américain décrochant au terme d’un somptueux duel avec le multiple lauréat de l’épreuve Michael Lyons une quatrième place qui allait se transformer en cinquième position après l’arrivée à la suite d’une pénalité de dix secondes pour départ anticipé. « Piloter la voiture de Graham Hill fut un très joli scénario pour moi, se console le champion 1980 de Formule Ford. Il était important à mes yeux de découvrir ce que ces pilotes ont vécu dans le passé. Monaco a proposé un très bel événement pour les courses de voitures anciennes. Toutes les personnes présentes ici ont apprécié ce moment. »

Andrea Noviello

Lola T370 Moreno GPMH 2022
Roberto Moreno a vite retrouvé ses repères à l’image de son beau 2ème chrono en qualification.
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